Taux directeur: des baisses au printemps seraient un peu trop rapides? Voyez l’avis d’un expert
TVA Nouvelles
Quasi récession, croissance à zéro au Canada, prévisions de croissance de l’économie sombres pour 2024: tous les indices laissaient croire que la Banque du Canada n’allait pas hausser son taux directeur mercredi, mais quand les baisses sont-elles attendues?
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Si les hausses précédentes semblent avoir eu leur effet, alors que même les dépenses de consommation semblent se situer à 0%, il faut encore rester prudent selon un expert.
«Éventuellement, le marché du travail va ralentir, les pressions salariales vont ralentir et on va voir l’inflation revenir à 2%», explique Sébastien McMahon, stratège et économiste sénior chez iA Groupe Financier.
L’expert juge «tout à fait raisonnable» de voir les taux commencer à baisser en deuxième moitié de 2024.
Des baisses du taux directeur trop rapide seraient le reflet d’une économie canadienne en mauvais état.
Actuellement, malgré une croissance qui stagne, les hausses des salaires prévues et demandées par les travailleurs qui subissent les contrecoups de l’inflation ajoutent à la croissance.
Selon l’économiste une hausse d’environ 5% du salaire minimum est attendue en début d’année. Les syndiqués de la fonction publique, actuellement en négociations, s’attendent à des hausses de l’ordre de 15%.
«C’est difficile [avec ces informations] de faire un scénario crédible que la Banque du Canada se sent à l’aise d’y aller rapidement massivement avec des coupures de taux directeur [en mars-avri]», explique M. McMahon.
Il considère plutôt que la Banque du Canada y ira prudemment et pourrait plutôt commencer à baisser les taux en deuxième moitié de 2024, et dans le pire des scénarios au début de 2025.
La Banque du Canada a décidé de maintenir son taux directeur à 5% pour une troisième fois consécutive afin de poursuivre ses efforts dans la lutte contre l’inflation.
La Banque affirme que la croissance économique au pays a stagné aux deuxième et troisième trimestres de 2023, que les taux d’intérêt plus élevés ont «nettement» freiné les dépenses et que la pression sur les prix a diminué.
***Voyez son analyse complète dans la vidéo ci-dessus.***
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