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L'article provient de Le Journal de Montréal
Affaires

Tarifs douaniers: Toyota, Nissan, Honda et Hyundai plongent en Bourse

AFP
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26 mars à 20h26
26 mars à 20h58
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Les géants japonais et sud-coréens de l’automobile, de Toyota à Hyundai, ont vu leurs titres dégringoler jeudi à l’ouverture des Bourses asiatiques après l’annonce de droits de douane sur les voitures étrangères exportées aux États-Unis, un marché crucial pour ces constructeurs. 

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Vers 0 h 10 GMT à la Bourse de Tokyo, Toyota lâchait 3,72 %, Mitsubishi 3,70 %, Nissan 3,2 % et Honda reculait de 2,77 % après avoir perdu jusqu’à 3,1 % dans les minutes précédentes, dans un marché en recul de 0,79 %.

À Séoul, l’action Hyundai Motor plongeait de 3,15 %. Kia Corporation perdait presque 2 %.

Le président américain Donald Trump a ajouté mercredi un nouveau secteur d’activité à son offensive douanière tous azimuts, en annonçant 25 % de droits de douane supplémentaires sur le secteur automobile.

Ces taxes s’appliqueront à « toutes les voitures qui ne sont pas fabriquées aux États-Unis », a assuré le président américain depuis la Maison-Blanche, ajoutant qu’elles entreront en vigueur « le 2 avril ».

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Le Japon est particulièrement vulnérable: l’an dernier, l’automobile représentait 28 % des exportations nippones vers les États-Unis, pour environ 40 milliards de dollars.

Et l’industrie automobile est un pilier essentiel de l’économie du Japon, où environ 10 % des emplois sont liés à ce secteur.

• Regardez aussi ce podcast vidéo tiré de l'émission de Richard Martineau, diffusée sur les plateformes QUB et simultanément sur le 99.5 FM Montréal :

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Pour le géant japonais Toyota, numéro un mondial en termes de véhicules écoulés devant son rival allemand Volkswagen, les États-Unis demeurent un marché crucial. Les constructeurs nippons sont également fortement implantés au Mexique dans le cadre de chaînes de production interdépendantes.

Chaque année, les constructeurs nippons exportent environ 1,37 million de véhicules vers les États-Unis — après un pic de 3,43 millions de véhicules en 1986, a rappelé la semaine dernière Masanori Katayama, président de l’Association des constructeurs automobiles japonais (JAMA).

« Des ajustements de production considérables surviendront » en cas de droits de douane, avait alors insisté M. Katayama.

Toyota a récemment annoncé le début de la production à partir d’avril de sa 11e usine aux États-Unis: sur les 2,33 millions de véhicules qu’il a écoulés l’an dernier aux États-Unis, seul 1,27 million y a été produit.

Toyota compte une usine au Canada (production de véhicules hybrides) et deux usines au Mexique, dont la production destinée majoritairement au marché américain pourrait également pâtir durement des barrières douanières.

Si les droits sur les produits canadiens ou mexicains, actuellement suspendus, sont de nouveau appliqués, les voitures provenant de ces pays pourraient être taxées à 50 %.

L’automobile constitue par ailleurs 27 % des exportations totales de la Corée du Sud vers les États-Unis: sur 2,78 millions de voitures exportées l’an dernier par le pays dans le monde, environ 1,43 million a été envoyé aux États-Unis, pour un montant atteignant 35 milliards de dollars.

Soucieux de s’attirer les bonnes grâces de l’administration Trump et de modérer l’impact des barrières douanières, Hyundai a annoncé lundi avoir l’intention d’investir aux États-Unis 21 milliards de dollars sur les quatre prochaines années.

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