Tarifs douaniers de Donald Trump: les entrepreneurs perdent des clients, rapporte le président de Desjardins

Des entrepreneurs commencent déjà à faire les frais de la guerre commerciale qui oppose le Canada et les États-Unis, selon le président du mouvement Desjardins, Guy Cormier.

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«Je parlais à un entrepreneur il y a quelques jours qui me disait qu’il avait client américain. Il a plutôt préféré faire affaire avec une entreprise américaine parce qu’il y avait trop d’incertitude de faire affaire [avec lui]» a illustré M. Cormier lors d'une entrevue accordée à l'émission À vos affaires.

Le président américain Donald Trump, qui a imposé des tarifs de 25 % sur l’acier et l’aluminium, pourrait aller de l’avant avec sa menace de frapper les produits canadiens de nouveaux droits de douane dès le 2 avril après avoir accordé un sursis de 30 jours, ce qui plonge l'économie canadienne dans l'incertitude.

Or, Guy Cormier se montre tout de même optimiste pour les prochaines semaines en soulignant «qu’on va être capable de passer à travers et de s’adapter».

«Depuis le mois de novembre, on a appelé tous nos entrepreneurs qui pourraient être touchés par la hausse des tarifs. On parle de 40 000 à 45 000 entrepreneurs. Le fait d’avoir eu 30 jours de sursis, il n’y a rien de bon là-dedans, mais ça a permis aux gens de voir venir un peu les choses», a-t-il dit.

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«Deuxièmement, on a vu les programmes gouvernementaux s’activer. Et ce n’est pas toutes les entreprises aujourd’hui qui vont subir la hausse des tarifs», a-t-il ajouté.

Vers une récession?

Les volte-face de l'administration Trump sur l'application de ses menaces tarifaires auront un impact sur l'économie au Canada, qui est menacée par une récession, a rapporté M. Cormier.

«Ce manque de clarté va générer probablement un ralentissement économique», a-t-il affirmé.

«Selon nos analyses, si les tarifs étaient autour de 10 %, avec la baisse de la valeur du dollar canadien, on pourrait avoir un très faible ralentissement économique qui peut peut-être éviter une récession. Or, si on est dans les eaux de 25 % et peut-être plus et [si on impose des] contre-tarifs importants, là, c'est clair [...] qu'on va quand même aller en récession», a ajouté le président du mouvement Desjardins.

Voyez l'entrevue complète dans la vidéo ci-dessus