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L'article provient de TVA Nouvelles
Affaires

Tarifs: chute généralisée des géants de l’automobile en Bourse

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Photo portrait de Martin Jolicoeur

Martin Jolicoeur

27 mars à 8h22
27 mars à 17h26
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Mis à part Tesla, l’ensemble des titres boursiers des compagnies de l’industrie automobile, qu’elles soient américaines, canadiennes, européennes ou asiatiques, ont chuté jeudi.

Après des plongeons importants à l’ouverture de Wall Street, les baisses des titres des grands constructeurs automobiles se sont un peu atténuées, mais elles sont restées dans le rouge. 

À la fermeture, General Motors avait reculé de 7,36%, Ford Motors de 3,88% et Stellantis (ex-Chrysler) de plus de 4,23%. Étrangement, à l’encontre de la tendance mondiale du moment, l’action de Tesla, d’Elon Musk, voyait son titre grimper de 0,12%.

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Pendant ce temps, à Toronto, les titres des principaux équipementiers automobiles canadiens n’échappaient pas plus à la tempête. Ainsi, Magna International, de la famille Stronach, chutait de 6,92%, Linamar Corp plongeait de 2,68% et Martinrea International de près de 2,86%.

La tempête partout

Le président américain, Donald Trump, a étendu mercredi sa guerre commerciale au secteur automobile, en annonçant 25% de droits de douane supplémentaires sur les voitures importées aux États-Unis, peu importe leur provenance. Des pièces automobiles seront également touchées.

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Il n’en fallut pas plus pour que les principales places boursières de la planète souffrent du plongeon des titres des principaux manufacturiers et équipementiers automobiles.

À la fermeture de la Bourse de Tokyo, ce matin, Toyota avait reculé de 2,04%, Mitsubishi de 3,20%, Honda de 2,47% et Nissan 1,67%. À la Bourse de Séoul, en Corée du Sud, Hyundai avait abandonné 4,5%.

La même débandade fut observée en Europe, particulièrement à la Bourse de Francfort, en Allemagne, chef-lieu de l’industrie automobile européenne.

À la fermeture du parquet, BMW avait reculé de 2,55%, Mercedes de 2,69%, Porsche de 2,40%, Volkswagen de 1,49% et Continental de 2,39%.

À la Bourse de Paris, Valeo de 7,76% et Forvia de 1,47%.

• Écoutez aussi cet épisode balado tiré de l'émission de Richard Martineau, diffusée sur les plateformes QUB et simultanément sur le 99.5 FM Montréal :

Des perdants et... un gagnant

Les constructeurs allemands Mercedes et BMW, et l’américain General Motors «seraient les plus touchés par les droits de douane. Ford aux États-Unis et Stellantis en Europe le seraient également», tandis que «Ferrari (-1,69%) devrait être en mesure de répercuter les hausses de droits de douane assez facilement sur sa clientèle haut de gamme et de partager le fardeau avec les concessionnaires», ont estimé les analystes de RBC Capital Markets.

Le géant américain des véhicules électriques Tesla «pourrait en revanche bénéficier des droits de douane, compte tenu de la production nationale et de la concurrence des importations aux États-Unis», ont-ils ajouté.

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«Le président Trump a déclaré séparément que des droits de douane réciproques étaient encore prévus le 2 avril, bien qu’il ait ajouté par la suite qu’ils seraient “très indulgents”, tout en mentionnant également les droits de douane à venir sur les produits pharmaceutiques et le bois de construction», a quant à lui souligné un économiste de Deutsche Bank.

Des «réponses fermes» attendues

En parallèle, Donald Trump a menacé le Canada et l’Union européenne (UE) de droits de douane supplémentaires s’ils se coordonnent au détriment des États-Unis pour riposter à la guerre commerciale lancée par Washington.

Le gouvernement allemand a appelé l’UE à apporter une «réponse ferme» face à la politique commerciale du locataire de la Maison-Blanche.

«Nous nous demandons si la menace de droits de douane de rétorsion de la part de l’Europe ne pourrait pas décourager la mise en œuvre de ces taxes sur l’Europe, ce qui créerait des emplois dans les usines de VUS aux États-Unis», commentent toutefois les analystes de RBC Capital Markets dans une note.

Avec l'AFP et Gabriel Côté.

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