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L'article provient de Le Journal de Montréal
Monde

Syrie: l’ambassade des États-Unis craint un risque accru d’attaques

AFP
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29 mars à 12h11
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L’ambassade des États-Unis en Syrie a mis en garde ses ressortissants contre un risque accru d’attaques dans les jours à venir, au cours de l’Aïd el-Fitr, fête marquant la fin du ramadan, mois de jeûne pour les musulmans.

«Le Département d’État américain met en garde les citoyens américains contre le risque accru d’attaques pendant la fête de l’Aïd el-Fitr, qui pourraient viser les ambassades, les organisations internationales et les institutions publiques syriennes à Damas», indique un communiqué publié dans le site de l’ambassade vendredi soir.

«Les méthodes d’attaque pourraient impliquer [...] des assaillants, des hommes armés ou l’utilisation d’engins explosifs», ajoute-t-on dans le communiqué.

La sécurité en Syrie reste précaire depuis que l’ex-président Bachar al-Assad a été renversé en décembre par une coalition dominée par des rebelles islamistes, après une guerre qui aura duré près de 14 ans, déclenchée par la répression violente des manifestations antigouvernementales en 2011.

Washington déconseille à ses citoyens de se rendre en Syrie «à cause des risques importants de terrorisme, de troubles civils, d’enlèvements, de prises d’otages, de conflits armés et de détentions arbitraires», selon le communiqué. L’ambassade a suspendu ses activités en 2012.

Un employé d’une agence des Nations Unies, qui a requis l’anonymat, a déclaré à l’AFP que les employés des organisations internationales en Syrie avaient reçu un courriel d’avertissement concernant les rassemblements publics, les invitant à prendre des mesures de précaution au cours de la semaine à venir.

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Par ailleurs, des messages ont été passés aux ressortissants français se trouvant en Syrie pour les avertir d’un risque terroriste accru, selon une source diplomatique française.

Après des années de guerre, la Syrie compte de nombreux groupes armés et des combattants parmi lesquels des jihadistes. À la tête de forces de sécurité dominées par d’anciens rebelles islamistes, les autorités syriennes de transition ont la lourde tâche de maintenir la sécurité dans un pays multiethnique et multiconfessionnel.

Le ministère de l’Intérieur a annoncé samedi que les forces de sécurité avaient mené un raid contre une «cache de reliquats du régime [d’Assad]» à Homs (centre), saisissant des armes et des explosifs destinés à être utilisés pour des «actes terroristes» dans la région, sans fournir plus de détails.

Le ministère annonce régulièrement effectuer des opérations de sécurité, y compris la confiscation d’armes, dans diverses localités.

En février, les autorités ont arrêté un commandant présumé de l’organisation jihadiste État islamique (EI) et affirmé avoir déjoué un attentat que ce groupe avait planifié dans un sanctuaire musulman chiite vénéré près de Damas.

Après avoir conquis de vastes zones en Syrie et en Irak en 2014, sur lesquelles il avait proclamé un «califat», l’EI a subi des revers successifs jusqu’à être défait en 2019 en Syrie.

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