Vous avez les symptômes d’un rhume? Ça pourrait être la COVID-19


Genevieve Abran
Attention: les symptômes de la COVID-19 sont très similaires à ceux d’un rhume ou d’une grippe, en raison de l’arrivée du variant Omicron, mais aussi de la vaccination, expliquent des spécialistes.
• À lire aussi: Doit-on s'inquiéter du possible nouveau variant «Deltacron»: faut-il s’en inquiéter?
• À lire aussi: Devriez-vous aller chercher des tests rapides ou les laisser à d’autres?
Voici les symptômes généralement associés au variant Omicron:
- Maux de gorge;
- Douleurs musculaires;
- Fatigue;
- Congestion nasale.
Comme les symptômes sont très similaires à ceux d’un rhume ou d’une grippe, c’est encore plus important d'être vigilant, indiquent deux spécialistes. Le moindre symptôme pourrait indiquer que vous êtes atteints de la COVID-19.
En quoi Omicron est-il différent?
Le variant Omicron affecterait davantage les voies respiratoires supérieures, notamment la gorge et les bronches, sans toucher les poumons, indique le Dr Alain Lamarre, professeur-chercheur en immunologie et virologie à l’Institut national de la recherche scientifique (INRS).
Cette particularité expliquerait pourquoi cette nouvelle souche donne l’impression d’un rhume ou d’une grippe, alors qu’auparavant, la COVID-19 s'apparentait davantage à une pneumonie en termes de symptômes.
Aussi, les pertes de goût ou d’odorat sont moins communes avec Omicron, même si ces symptômes n’ont pas totalement disparu.
• À lire aussi: Les moins de 30 ans devraient-ils recevoir une dose de Moderna?
Un lien avec le vaccin?
Le haut taux de vaccination au Québec pourrait aussi expliquer l’évolution des symptômes. «Les gens vaccinés vont généralement se faire une maladie moins grave», remarque le Dr Lamarre.
«On ne peut pas enlever les effets bénéfiques des vaccins», mentionne pour sa part le professeur au Département des sciences biologiques de l’UQAM Benoit Barbeau.
Et qu’en est-il des hospitalisations?
En plus de diminuer les symptômes, le vaccin contribue positivement à limiter les hospitalisations, rappelle M. Barbeau.
En point de presse, mardi, le premier ministre du Québec, François Legault, a d’ailleurs mentionné que «si c’est 10% seulement des personnes adultes qui ne sont pas vaccinées au Québec, c’est 50% des lits qui sont occupés aux soins intensifs par les non-vaccinés».
Si les deux premières doses réduisent les risques d’hospitalisation, la troisième permet, elle, de limiter l’infection dans la population. Cette dose de rappel vient multiplier significativement les anticorps chez une personne, réduisant ainsi la transmission, précise M. Barbeau.
Il rappelle finalement que la pleine efficacité de la troisième dose débute entre neuf et quatorze jours après l’injection.