Sylvie Moreau comblée dans son rôle d'enseignante
Daniel Daignault
En plus de la retrouver au petit écran dans la nouvelle comédie dramatique L’air d’aller à Télé-Québec, nous aurons le plaisir de la voir jouer tout l’été au Théâtre du Vieux-Terrebonne, dans la pièce La cuisine de Yannicko, signée Louis Saia.
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Parlons d’abord de L’air d’aller. Rencontrée lors du visionnement de presse, Sylvie se dit emballée par cette nouvelle production. «J’ai d’abord lu les textes et je les ai trouvés formidables, très décomplexés, réels, drôles et émouvants. J’étais très contente de participer à ce projet; j’aime beaucoup le travail de la maison de production Urbania. Je trouve qu’on voit dans cette série autre chose de cette génération-là, entre autres la fureur de vivre», dit-elle.
Sylvie incarne le personnage de Chantal, la mère de Gabriel (Antoine Olivier Pilon), qui est atteint de fibrose kystique. «Son chum est mort, elle ne se remet pas vraiment de son deuil et cumule les nouvelles conquêtes. C’est une mère aimante et maladroite, comme beaucoup le sont. On va me voir un petit peu plus au fil de la série», ajoute Sylvie, qui remportait il y a déjà 22 ans un Gémeaux pour la meilleure interprétation dans la comédie Catherine.
Une pièce qui s’annonce prometteuse
Cet été, pour la première fois depuis 2019, Sylvie va refaire du théâtre dans ce qui s’annonce être un succès. Elle sera en vedette dans La cuisine de Yannicko, la nouvelle comédie signée Louis Saia et Pierre Huet, qui nous avaient offert l’an dernier Symphorien, la pièce de théâtre. «L’intrigue gravite autour d’une émission de cuisine qui est tournée devant public, et moi, je fais la nouvelle productrice qui vient tout gâcher. C’est très drôle. C’est une super belle équipe!» Bobby Beshro (le chef Yannicko), France Parent, Joanie Guérin, Claude Tremblay et Émile Dufour complètent la distribution de cette pièce, présentée au Théâtre du Vieux-Terrebonne dès le 28 juin. Dans cette comédie, le personnage incarné par Sylvie aimerait bien que son fils Ronaldo remplace le chef Yannicko devenu une star des médias centrée sur son ego surdimensionné.
Sylvie n’a pas beaucoup fait de théâtre d’été au cours de sa carrière, mais deux raisons l’ont convaincue de jouer dans cette pièce. «Travailler avec Louis Saia était comme une sorte de rêve pour moi. C’est quelqu’un que j’admire énormément, c’est un bon directeur d’acteurs, alors je suis bien contente. En plus, c’est proche de mon chalet, dit-elle en riant. Ç’a été un bon incitatif!»
Une religieuse coincée
Mis à part cette pièce, l’enseignement occupe une bonne partie de son temps. «J’enseigne l’improvisation à l’École nationale de théâtre depuis déjà quatre ans. J’ai aussi participé l’automne dernier au film de Lyne Charlebois Dis-moi pourquoi ces choses sont si belles... Ça tourne autour des lettres qu’échangeaient le frère Marie-Victorin et une jeune femme, Marcelle Gauvreau, qui a été comme son assistante. Ils ont eu longtemps une relation épistolaire, et moi, je joue la sœur du frère Marie-Victorin, qui est une religieuse, une mère supérieure d’une congrégation à Québec et qui est bien coincée.» Le film met en vedette Mylène Mackay et Alexandre Goyette et devrait être en salle cet automne.
Sylvie a également tourné dans le court métrage de Nicolas Krief Vendredi soir. «J’ai eu beaucoup de plaisir à tourner dans ce film! Ce sont deux jeunes, un frère et une sœur, qui sont des Juifs séfarades, et moi, je fais la mère québécoise. Ça tourne autour de leurs racines, de leur père qui est disparu, lequel était un Juif séfarade. J’ai dû apprivoiser tout un monde que je ne connaissais pas, toute la culture juive, hébraïque et séfarade. Malgré tout, le film a un ton assez comique.»
Sylvie, qui espère reprendre son rôle de Valence dans la suite tant attendue de Dans une galaxie près de chez vous, ne manque pas de boulot et choisit avec attention les projets qui lui sont soumis. Quand je lui fais remarquer que j’aimerais la voir porter sur ses épaules une série télé, elle confie: «J’y vais beaucoup avec ce qui se passe autour, les offres qui me sont faites. Je ne me questionne jamais pour savoir où j’en suis et la place que j’occupe. Je te dirais que le fait d’enseigner est quelque chose qui me plaît aussi énormément. J’ai fait plus du théâtre au cours des dernières années et je trouve le rythme des tournages à la télé bien infernal. Mais c’est sûr que j’espère toujours des rencontres avec des personnages aussi forts que ce que j’ai connu avec Catherine. J’aime aussi jouer des rôles plus périphériques et participer à des productions intenses», précise celle qu’on a notamment pu voir dans L’ heure bleue, de 2017 à 2021, dans le rôle de Pauline.
On peut suivre Sylvie Moreau dans la série L’air d’aller, diffusée le jeudi à 21 h, à Télé-Québec. Pour plus d’information sur la pièce La cuisine de Yannicko, consultez le site du Théâtre du Vieux-Terrebonne.