Sylvain Cossette s’ouvre sur sa vie en campagne
Marie-Ève Leclerc
Nous avons rencontré Sylvain Cossette lors de la classique golf et vélo organisée au profit du Club des petits déjeuners. Le chanteur nous a parlé de son implication pour la cause, de ses projets de sabbatique ainsi que de son rôle de grand-père.
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Depuis plusieurs années, Sylvain Cossette participe aux événements organisés au profit du Club des petits déjeuners, une cause qui lui tient à cœur. «Je suis allé quelques fois faire le déjeuner des enfants, le matin. J’ai vu comment le Club des petits déjeuners travaille. Ma blonde (Andrée Watters) a également fait du bénévolat pour le Club dans notre région», nous dit d’emblée le chanteur, attristé de voir que des jeunes ne mangent pas avant d’aller à l’école.
Celui qui était venu jouer au golf pour la cause nous a aussi parlé de la chanson qu’il vient de faire paraître, En manque de nous. «Je ne pensais pas sortir une chanson. Il y a un mois, j’étais dans la voiture et j’ai émis à ma blonde le désir d’écrire une chanson pour la radio. Je suis arrivé le soir chez moi, je suis allé dormir et à 5 h 30 du matin, je me suis réveillé, et j’avais rêvé à la chanson. J’ai fait un démo en deux jours, puis j’ai donné ça à mon guitariste. On a fait la chanson en une journée. La réaction est super bonne. J’avais le goût de voir si, aujourd’hui, à 60 ans, je pouvais jouer à la radio, si j’avais encore quelque chose à offrir.»
Surprenant que, malgré les années de carrière qu’il a au compteur, Sylvain Cossette ait encore des doutes. «J’avais arrêté de faire de la musique pour la radio, car le domaine a beaucoup changé. C’est maintenant un monde de jeunes, et c’est correct. Je ne suis pas un gars qui se bat contre les courants. Je ne me suis donc pas mis de pression en me disant qu’il fallait absolument que ma chanson joue à la radio. Je l’ai sortie en espérant que ça passe.»
UNE NOUVELLE DÉCENNIE SOUS LE SIGNE DE LA LIBERTÉ
Sylvain Cossette, qui a eu 60 ans le 8 mai, a souligné son anniversaire de façon très simple: «Ç’a été super relax. J’ai pas mal plus eu un choc quand j’ai eu 50 ans que pour mes 60. Je suis en santé et plus en forme qu’à mes 50 ans. Je me sens bien et à ma place avec les projets que j’ai, l’endroit où je vis et notre rythme de vie, à ma blonde et moi. J’aime tout là-dedans. Quand on se sent bien et qu’on n’a pas de soucis, c’est facile à prendre.»
Le couple a effectivement fait le saut en Mauricie pour y vivre. «C’est notre oasis. On vit notre vie. On n’est pas des hippies, mais presque. J’ai vécu amplement, ça fait 42 ans que je fais de la musique. J’ai vécu le showbiz à Montréal. On adore encore la ville, et si on veut y passer deux ou trois jours, on va à l’hôtel. Mais on a notre rythme en Mauricie, on y respire l’air pur.»
Cette liberté de vivre, il se l’est aussi imposée en gérant lui-même sa carrière. «Je suis un gars qui rêve d’être libre depuis que je suis tout petit. Je n’ai pas d’attache ni personne qui me tient par la main. On travaille seuls, ma blonde et moi. On fait les choses à notre façon. Ultimement, je suis mon propre boss, et j’ai besoin de ma blonde pour voir si c’est faisable. C’est elle qui dirige l’affaire. Quand on a le goût de faire quelque chose, on plonge.»
UNE PAUSE DE PRESQUE DEUX ANS
Le chanteur est rendu à son 100e spectacle de sa tournée Sylvain Cossette Live. Il se rendra à 120 représentations. «Après, je prends une pause de presque deux ans. On a déjà 50 dates de planifiées pour la prochaine tournée, en 2025.» Que fera-t-il durant ces deux prochaines années? «Il y aura des voyages. Sinon, je vais profiter de la vie et de mon rôle de grand-père. On verra ce qui arrive avec la chanson, et si j’ai envie d’en écrire d’autres. Et je vais commencer à préparer mon prochain spectacle.»
Heureux grand-père de deux petits-enfants (sa fille Beth Cossette a donné naissance à deux fils, nés en 2022 et 2023), il chérit les beaux moments que ce rôle lui apporte. «Il y a une beauté là-dedans. Je regarde aller les enfants, avec qui je ne suis pas chaque jour. Je regarde aussi ma fille dans son rôle de mère. Elle est très bonne. Je vois ça comme un miracle, le fait que ma fille redonne la vie. C’est le fun, car lorsqu’on est parent, ça vient avec une grosse dose d’amour, mais aussi d’angoisse. On espère être un bon parent et que la vie sera bonne avec lui. En étant grand- parent, il y a ce petit détachement. On prend le bébé et on le redonne aux parents quand la couche est pleine. (rires)»