Suzuki et Caufield appellent Chantal Machabée «maman»
TVA Sports
Avec toute sa sensibilité, la vice-présidente aux communications des Canadiens de Montréal, Chantal Machabée, ne peut s’empêcher de voir les joueurs comme ses petits gars.
«Avant, quand j’étais journaliste, on m’accusait de materner les joueurs, a-t-elle confié dans une récente entrevue avec Patrice Bélanger à l’émission Sucré Salé de TVA. Maintenant, on ne peut plus m’accuser, je le fais pour vrai, c’est mon travail!»
Et certains des jeunes joueurs de l’organisation la voient effectivement comme une mère.
«Nick [Suzuki] et Cole [Caufield] sont mes deux petits gars que j’adore protéger. Et des fois : "Thanks mom."»
Plus de français
L’ex-journaliste, véritable pionnière en tant que femme d’influence dans le milieu des médias sportifs québécois, a aussi discuté de ses objectifs de carrière au sein de l’organisation.
«Je veux que les joueurs apprennent le français, a-t-elle mentionné. Je veux que les joueurs puissent communiquer en français. Est-ce que je vais avoir des joueurs bilingues dans la prochaine année? Non. Mais des joueurs qui vont pouvoir parler un peu.»
Machabée en a profité pour raconter une anecdote savoureuse impliquant Carey Price et P.K. Subban.
«Martin McGuire entre dans l’ascenseur. Subban est là avec Price. Les deux ont des sacs et sont allés magasiner. Martin entre et dit en français : "Vous avez fait du magasinage les gars?" P.K. Subban dit : "Bonjour Martin; oui, oui, magasinage." P.K. regarde Carey et dit en anglais : "Tu vois, moi je parle français." Et Carey Price dit en français : "Mais qu’as-tu dans ton sac P.K.?" P.K. Subban : "What? What did you say?!" Carey Price éclate de rire, Martin McGuire n'en revient pas.
«Ces gars-là ont suivi des cours de français, mais je veux que ça passe à un autre niveau.»
Nouvelle approche
Pour en finir avec la fameuse cassette servie par les joueurs, Machabée veut changer leur approche avec les médias. Le manque de candeur observé lors des points de presse provient souvent d’un simple malentendu.
«Ben Chiarot me dit après une défaite qu’il est tanné, raconte Machabée, mais qu’il ne pouvait pas dire ça aux médias.»
Bien sûr, il peut livrer le fond de sa pensée, lui a-t-elle fait comprendre. Il y a une manière appropriée de le faire sans rabaisser les autres.
«Après huit défaites, il est arrivé devant les médias et il a dit ce qu’il en pensait. Il me jetait des coups d’œil et je lui faisais signe que tout est beau. Là, je regarde sur Twitter et les journalistes réagissent : "Wow, meilleur point de presse de Ben Chiarot!" Les fans : "Enfin quelqu’un [qui dit les vraies choses]." Les fans ne sont pas cons! Ils suivent ça, ils connaissent ça.»
Comme quoi l’honnêteté peut être payante, si bien que Machabée est prête à vivre avec les dérapages que cela peut occasionner.
Un changement de mentalité, s’il en est.