L’armée israélienne annonce avoir frappé deux bases militaires dans le centre de la Syrie

AFP
L’armée israélienne a annoncé vendredi soir avoir frappé deux bases militaires dans le centre de la Syrie, dont une à Palmyre, après que l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH) a fait état de frappes aériennes israéliennes sur l’aéroport militaire de cette ville.
Les forces israéliennes «ont frappé il y a peu des capacités militaires stratégiques qui restaient sur les bases militaires syriennes de Tadmor [Palmyre] et T4 [base aérienne de Tiyas, à une cinquantaine de kilomètres à l’ouest de Palmyre]», indique un communiqué militaire.
«Des avions de guerre israéliens ont lancé des frappes aériennes visant l’aéroport militaire de Palmyre», avait indiqué un peu plus tôt l’OSDH.
Au moins quatre frappes ont touché l’aéroport, qui abrite des forces affiliées aux autorités syriennes, a précisé cette ONG basée au Royaume-Uni et disposant d’un vaste réseau de sources en Syrie.
Depuis la chute de Bachar al-Assad, le 8 décembre, Israël a mené des centaines de frappes sur des sites militaires de l’ancien pouvoir en Syrie.
Israël affirme vouloir empêcher que l’arsenal de l’ancien maître de Damas ne tombe entre les mains des nouvelles autorités, «jihadistes» selon lui, compte tenu du passé du président par intérim, Ahmad al-Chareh, que les Affaires étrangères israéliennes qualifient de «loup déguisé en agneau».
L’armée israélienne s’est en outre déployée dans la zone démilitarisée entre les forces israéliennes et syriennes sur le Golan syrien, à partir de la partie de ce plateau qu’Israël occupe depuis 1967 et qu’il a annexée en 1981.
Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a exigé le 23 février «la démilitarisation totale du sud de la Syrie» et indiqué que son pays ne tolérerait pas que les forces du nouveau pouvoir syrien se déploient au sud de Damas.
Mardi, le ministère des Affaires étrangères syrien a accusé Nétanyahou de mener «une campagne israélienne contre le peuple syrien et la stabilité du pays», dénonçant des «attaques délibérées, menées sans aucun motif» et représentant selon lui «une menace directe pour la sécurité régionale et internationale».