Publicité
L'article provient de Le Journal de Montréal
Santé

Resserrement des mesures sanitaires: cinq trucs de psys pour passer à travers

Photo Adobe Stock
Partager

Camille Payant et Roxane Trudel

2021-12-22T05:00:00Z
Partager

Montée en flèche des cas de COVID, fermeture des bars et des lieux de loisir, incertitude quant aux rassemblements de Noël : le stress des Québécois a grimpé drastiquement dans les derniers jours. Voici 5 conseils d’experts pour ne pas perdre la boule.

Relativiser les choses

Il est important de se rappeler que nous avons réussi collectivement à passer au travers du confinement lors de la période des Fêtes l’an dernier.

« Qu’est-ce qu’on a fait l’an passé pour nous en sortir ? Si ça a fonctionné l’an passé, ça va fonctionner encore une fois cette année », soutient Georgia Vrakas, professeure au département de psychoéducation de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR).

La forte couverture vaccinale du Québec fait en sorte que la situation est bien meilleure qu’elle pourrait l’être, si on compare la province à d’autres endroits similaires ayant vacciné une plus faible portion de sa population.

« Bien qu’il y ait beaucoup d’infections, on ne se ramasse pas tous en même temps à l’hôpital », se réjouit Kim Lavoie, professeure au département de psychologie de l’Université du Québec à Montréal (UQAM).

S’écouter et écouter les autres

Si le souper de Noël en famille vous stresse trop en raison de la situation sanitaire, n’hésitez pas à revoir vos plans. Georgia Vrakas prône l’importance « de se respecter et de trouver des manières créatives pour s’adapter à la situation ».

Publicité

Il ne faut néanmoins pas oublier les enfants, qui vivent les mêmes bouleversements, et leur parler calmement de la situation. 

« Il faut être à leur écoute et accueillir la déception qu’ils vont vivre. Il y avait des activités de Noël prévues à l’école ou des fêtes familiales annulées. Ils ne pourront pas monter sur les genoux du père Noël ou aller le voir au centre d’achats », précise Nicolas Berthelot, professeur en psychologie au département des sciences infirmières de l’UQTR.

Normaliser l’anxiété vécue

« On ne sait pas ce qui va arriver. Cette peur de l’inconnu est tout à fait normale », soutient la professeure Vrakas.

Les bouleversements vécus dans les derniers jours sont assez importants et demandent des changements de plans à la dernière minute.

« Toute cette imprévisibilité crée de l’anxiété chez plusieurs. [Il est important] de se permettre de la vivre, de la sentir, à la limite d’être fâché, irrité par ce qui se passe, d’être à bout de souffle », poursuit son collègue Berthelot.

Focaliser ce sur quoi on a du contrôle

Même si le 24 décembre arrive dans deux jours, c’est encore bien loin. Mieux vaut ne pas se projeter dans l’avenir inutilement, comme la situation peut encore évoluer.

Mélissa Généreux, professeure au Département des sciences de la santé communautaire à la Faculté de médecine et des sciences de la santé de l’Université de Sherbrooke, propose donc de « mettre l’accent sur ce qu’on pense qui est un peu plus à notre portée, sur quoi on a le contrôle plutôt que de mettre l’accent sur ce qui nous fait augmenter notre anxiété ».

Publicité

« Qu’est-ce que moi je peux faire pour passer une belle journée aujourd’hui ? Sur quoi ai-je du contrôle ? », continue Christine Grou.

Malgré le resserrement des mesures, il est toujours possible de profiter de la neige, d’écouter des séries, de cuisiner ou d’organiser des rencontres en vidéoconférence avec nos proches, par exemple.

Ne pas surconsommer d’informations

Lorsque nous vivons une période de stress, le syndrome de ratage (fear of missing out) revient en force.

« On reprend nos anciennes habitudes : qu’est-ce qui se passe ? On est rendu à combien de cas ? On est à la recherche de quelque chose qui va venir alimenter ce stress. [...] On a l’impression que ça nous donne une sensation de contrôle, mais ça ne nous oriente pas sur ce qu’on doit faire », soutient Mélissa Généreux.

Attention aussi aux messages sur les réseaux sociaux, avertit Kim Lavoie. « Plus on s’expose davantage à tous les messages de frustration, de déception, de panique et d’anxiété, le plus qu’on va avoir l’impression que c’est catastrophique » affirme-elle.

À voir aussi

Publicité
Publicité