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L'article provient de TVA Nouvelles
Politique

Stratégie politique: Donald Trump préfère-t-il aller à ses procès que faire campagne?

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TVA Nouvelles

2024-02-21T03:00:00Z
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L’ex-président Donald Trump mène une campagne électorale inédite dans l’histoire du pays en sillonnant aussi bien les États... que les tribunaux.

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D’aucuns penseraient que les salles d’audience sont une bien mauvaise fréquentation pour quiconque aspire à devenir l’homme fort de la première économie mondiale, mais il n'en est rien.

Donald Trump jouit actuellement d’une popularité fulgurante auprès de l’électorat américain, à tel point que la question se pose de savoir si les procès et les poursuites ne lui profitent pas.

Le journaliste et animateur de télévision Stéphan Bureau a rappelé en entrevue au TVA Nouvelles 22h, qu’en 2022, il y a une quinzaine de mois à peine, plusieurs analystes ont cru que «l’étoile de Trump avait pâli et qu’il n’était plus que l’ombre de lui-même» lorsque plusieurs candidats vedettes qui l’appuyaient n’avaient pas été élus, notamment en Arizona. 

«Il y avait beaucoup d’hypothèses à ce moment-là, à l’effet que c’était terminé pour Donald Trump, surtout qu’on avait une nouvelle vedette chez les républicains, Ron DeSantis, qui avait été réélu en Floride avec une confortable majorité», relate M. Bureau.

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Ron DeSantis était de fait pressenti pour succéder à Donald Trump en tant que chef du parti républicain.

Trump et les tribunaux

Stéphan Bureau indique que le regain de popularité de Donald Trump coïncide en réalité avec le début de ses déboires judiciaires.

«À chaque fois que de nouvelles accusations sont déposées, sa cote de popularité monte, à telle enseigne que quand on était à quelques jours des caucus de l’Iowa, deux fois plutôt que d’aller faire campagne – et c’était très important pour lui parce que c’était le premier rendez-vous où il pouvait faire la preuve qu’il était puissant –, deux fois, plutôt que d’aller en Iowa, il a choisi d’aller à des procès où il n’était absolument pas obligé d’être présent, sachant pertinemment que ça avait de l’impact», analyse M. Bureau.

Donald Trump a adopté selon plusieurs analystes une rhétorique victimaire, jouant volontiers sur le narratif selon lequel il serait persécuté.

«Paradoxalement, la condamnation de vendredi, lors de laquelle on l’a condamné à payer quelques centaines de millions $ d’amende, c’est peut-être une bonne nouvelle pour lui. À court terme, ça fait mal – il devra déposer l’argent, même s’il va en appel –, mais à court terme aussi, c’est du carburant [politique]», explique Stéphan. 

Chose certaine, Donald Trump aura l'occasion de mettre à l'épreuve cette stratégie politique puisqu'il doit passer obligatoirement six semaines devant le tribunal de New York à partir de la fin mars en raison d’une poursuite criminelle.

Pour connaitre l’avis complet de Stéphan Bureau, écoutez son analyse dans la vidéo au début de l’article.

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