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L'article provient de Le Journal de Montréal
Techno

«Starter pack»: voici combien d’eau on «gaspille» quand on génère une image avec l’IA

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Photo portrait de Andrea Lubeck

Andrea Lubeck

10 avril à 15h54
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Avez-vous créé un starter pack à votre effigie sur ChatGPT? Eh bien, sachez que chaque image conçue par l’intelligence artificielle générative consomme plusieurs litres d’eau et produit des gaz à effet de serre.

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• À lire aussi: DeepSeek remet aussi en question les besoins en énergie de l’IA

Une semaine après le lancement de la fonctionnalité de génération native d’images, ChatGPT a traité plus de 700 millions de demandes. Un million de personnes se sont inscrites à la plateforme dans les 60 minutes suivant sa mise en ligne.

La tendance des images dans le style du Studio Ghibli a été si populaire la semaine du lancement que le président-directeur général d’OpenAI, Sam Altman, a indiqué sur X que les serveurs de l’entreprise propriétaire de ChatGPT «fondaient».

L'IA énergivore  

Il faut savoir que l’utilisation de l’intelligence artificielle (IA) demande plus de ressources que le simple fait de naviguer sur le web. 

  • Une requête sur ChatGPT consomme autant d'énergie que dix recherches sur Google, estime l’Agence internationale de l’énergie.
  • Demander de l’aide à ChatGPT pour rédiger un courriel de 100 mots équivaudrait à gaspiller une bouteille d’eau de 519 millilitres, selon une étude du Washington Post et de l’Université de la Californie.
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Pour la génération d’images, comme les fameux starter packs, c’est encore pire. 

  • Une seule image requiert autant d'énergie que le chargement d'un téléphone intelligent à la moitié de sa batterie, selon une étude de l’université Carnegie Mellon.
  • Une image nécessiterait deux à cinq litres d’eau. 
  • En termes d’émissions de gaz à effet de serre (GES), générer 1000 images avec l'IA équivaut à parcourir 6,5 kilomètres en véhicule à essence, toujours d'après l’université Carnegie Mellon.

Refroidir les serveurs

Une importante quantité d’eau est également nécessaire pour refroidir les infrastructures qui abritent les serveurs utilisés par les plateformes comme ChatGPT, précise-t-on dans un article publié sur le site de l’université MIT.

La consommation d’électricité des centres de données d’Amérique du Nord, des immeubles à température contrôlée, s’est élevée à 5341 mégawatts en 2023. En 2026, cette consommation pourrait équivaloir à celle d’un pays comme l’Allemagne ou la Suède. Elle pourrait doubler en 2030, notamment en raison de l’IA.

Toute l’électricité que consomme ChatGPT chaque jour permettrait de recharger huit millions de téléphones cellulaires. La plateforme utilise aussi plus de 148 millions de litres d’eau au quotidien.

La consommation d’eau attribuable à l’IA pourrait atteindre entre 4,2 et 6,6 milliards de mètres cubes d’ici 2027, toujours selon l’étude du Washington Post.

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En directMario Dumont