«Star Académie»: À trois semaines de la finale, Émily Bégin fait son bilan
À la veille des demi-finales, la prof de danse et de sport revient sur une saison haute en couleur et riche en talents. Vingt-deux ans après avoir vécu la même expérience, Émily Bégin revient également sur son parcours et sur la manière dont elle a géré l’après-Star Académie.
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Émily, quel est votre bilan à trois semaines de la finale?
C’est magnifique d’assister à la naissance de ces jeunes artistes. Ils sont comme des petits diamants qu’on taille et qu’on polit chaque semaine; on en voit de plus en plus la forme. On découvre les artistes qui se forment, on voit leur personnalité, leur couleur... C’est tellement beau que, dimanche dernier, je me suis dit que je pourrais partager la scène avec eux. L’expérience commence à rentrer.
Qu’est-ce qui vous a le plus surpris depuis le début?
Leur capacité incroyable d’apprendre des chansons, des déplacements et des chorégraphies chaque semaine, et de livrer la marchandise. La plupart des Académiciens n’ont jamais chanté avec d’autres personnes et se retrouvent du jour au lendemain avec des Claude Dubois, Bruno Pelletier, Natasha St-Pier... Les Académiciens m’impressionnent. Après le Variété, ils se couchent très tard, et le lendemain, ils doivent être prêts pour les évaluations, alors qu’ils n’ont eu qu’une dizaine d’heures pour choisir et apprendre leur chanson. Ce ne sont pas tous les chanteurs qui seraient capables de faire ça.
Lequel de vos conseils aimeriez-vous qu’ils conservent pour le restant de leur carrière?
Continuer à travailler, à faire de la musique et à s’entourer d’une équipe avec laquelle ils aiment travailler. Je leur répète aussi qu’ils ne doivent pas hésiter à nous demander conseil. Après l’aventure, ils pourront toujours me contacter directement s’ils entendent parler d’une audition pour un spectacle, si quelqu’un les approche et qu’ils ne sont pas sûrs, ou qu’ils ne filent pas... Même s’ils ont juste besoin d’aller prendre un café, je serai présente. C’est sûr qu’il y en a qui vont frapper un mur après l’émission. Comme n’importe quel autre artiste, on a des moments plus difficiles, mais ils ne doivent pas hésiter à demander de l’aide et à poser des questions.
Vous avez vécu l’expérience de star académie il y a plus de 22 ans. Qu’est-ce qui est le plus difficile en sortant de cette aventure?
Je dois dire que j’ai été privilégiée, parce que je n’ai pas vécu difficilement ma sortie. J’ai été chanceuse parce que j’avais le talent, comme dirait ma mère. J’ai immédiatement commencé les répétitions pour Cabaret à l’époque. Ensuite, j’ai enchaîné les comédies musicales et j’ai fait trois albums. Quand je regarde en arrière, je me rends compte que j’ai un beau parcours. Je ne dis pas que j’ai toujours été occupée, mais quand il y avait un creux, je m’arrangeais pour créer mes propres affaires. J’ai, par exemple, créé Les nuits d’Émily au cabaret Mado parce que je voulais continuer à chanter et à être entourée d’artistes. C’est grâce à ça que j’ai connu Benoit McGinnis, c’est là qu’Émile Proulx-Cloutier a chanté pour la première fois... Je dis souvent aux Académiciens qu’il faut être créatif. On est notre propre business et il faut toujours avancer, suivre des formations, proposer des projets... En plus, ils sont chanceux parce que, avec les réseaux sociaux, c’est beaucoup plus facile maintenant.
Quel conseil reçu durant votre participation à Star Académie appliquez-vous encore?
Le travail. Il n’y a pas de secret: c’est un métier extraordinaire, on a la chance de vivre de notre passion — ce qui n’est pas donné à tout le monde —, mais il faut travailler sans relâche. Il faut être curieux, se faire des contacts, et rester vif et efficace tant mentalement que physiquement. Il faut être prêt à remplacer quelqu’un, à participer à un projet de dernière minute. Il faut être prêt vocalement et physiquement, et avoir une bonne hygiène de vie.
Avec le recul, qu’est-ce que le rôle de prof vous aura apporté?
Je suis fière de ces jeunes, de ce qu’ils sont et de leur évolution. Il y a comme un sentiment de maman qui regarde ses enfants et qui est fière d’eux. Je pensais avoir un rôle de grande sœur, mais finalement, je suis beaucoup plus maternelle. Je veux aussi les protéger, être là pour eux après leur sortie. J’aime les artistes, j’aime voir le talent des gens, j’aime comment ils se donnent... C’est de la générosité pure chaque semaine. Je ne pensais pas être aussi investie. Ça fait longtemps que je travaille dans l’univers de Star Académie; j’ai longtemps été assistante chorégraphe avec Geneviève Dorion-Coupal. J’aimerais continuer à être devant la caméra, mais je me suis rendu compte que j’aimerais beaucoup travailler à la mise en scène. Je pense avoir parfois de bonnes idées, et c’est un domaine que j’aimerais explorer davantage. Travailler avec des talents, c’est écœurant!
Comment appréhendez-vous la fin de la saison?
Ça va être un grand vide, parce qu’on se donne beaucoup. On est aussi investis émotionnellement. Je vais m’ennuyer d’eux. Je vais d’abord retrouver ma famille, parce que je ne suis pas vraiment une maman très présente en ce moment, et dès le début avril, je commencerai le tournage de la deuxième saison de la série FEM.
Les Variétés de Star Académie sont diffusés en direct, le dimanche à 19 h, à TVA, et la Quotidienne est présentée du lundi au jeudi, à 19 h 30, à TVA.
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Assistez en direct au débriefing de Garou, à la suite du grand Variété du dimanche (ouverture des caméras prévue vers 22 h), et à la préparation des candidats, suivie de leur évaluation, les lundis (ouverture des caméras prévue vers 11 h 30).