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L'article provient de Le Journal de Montréal
Opinions

St-Louis a déjà été champion du Québec en gymnastique

Martin St-Louis à l’entraînement du Canadien, jeudi, au Centre Bell.
Martin St-Louis à l’entraînement du Canadien, jeudi, au Centre Bell. Photo Pierre-Paul Poulin
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Photo portrait de Rodger Brulotte

Rodger Brulotte

11 avril à 21h
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L’entraîneur du Canadien, Martin St-Louis, a passé sa jeunesse dans le quartier de Laval-Ouest. Sa carrière de jeune hockeyeur a toujours été mise en doute par ses entraîneurs. Après une mauvaise performance, sa mère lui disait tout simplement de ne pas s’inquiéter, car demain elle serait meilleure. Souvent, il rentrait à la maison avec des larmes aux yeux après avoir été licencié par une équipe.

Chaque fois, sa mère lui disait de ne pas s’inquiéter parce qu’il allait leur montrer qu’il était capable. Combien de personnes ont douté qu’il puisse être entraîneur dans la LNH ? C’est sa mère, France, malheureusement décédée, qui aurait eu encore une fois raison. Comme elle lui aurait dit : « Martin, ne t’inquiète pas, car tu vas leur montrer que tu es bon ». Elle a bâti sa confiance.

À 11 ans, tu étais le champion du Québec en gymnastique.

Ma sœur, Isabelle, faisait partie d’un club de gymnastique à Laval, alors j’allais la voir s’entraîner, sans oublier que j’assistais à ses compétitions jusqu’au jour où son entraîneuse m’a demandé si je voulais m’entraîner avec son équipe.

Pourquoi t’a-t-elle demandé cela ?

J’avais l’habitude de faire des exercices avec les appareils d’entraînement quand j’attendais ma sœur. Je lui ai dit que je jouais au hockey et que j’avais souvent des entraînements. Elle ne voyait aucun inconvénient à ce que je joue au hockey, puisqu’elle m’invitait à m’entraîner chaque fois que je le pouvais. Ce fut le début de ma carrière de gymnaste vers la conquête d’un Championnat du Québec.

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Tu as participé à deux occasions aux Jeux du Québec.

Lors des Jeux du Québec à Dolbeau, j’ai participé en tant que gymnaste. La gymnastique a été pour moi un moyen incroyable d’améliorer ma force, ma souplesse, ma coordination et mon équilibre.

Tu étais plus dominant au soccer qu’au hockey quand tu étais jeune.

J’ai participé aux Jeux du Québec à Val-d’Or dans la discipline du soccer. Dans ma jeunesse, j’ai évolué jusqu’au Midget AAA et j’ai été invité à faire partie de l’équipe du Québec. Cependant, j’ai choisi de poursuivre ma carrière de hockeyeur. Je dois admettre que j’étais plus dominant au soccer qu’au hockey dans ma jeunesse.

Tu as passé ta jeunesse à Laval-Ouest.

Ma sœur, Isabelle, et moi étions choyés de pouvoir compter sur de merveilleux parents. Mon père, Norman, est natif de Mont-Laurier et dès l’âge de huit ans, il travaillait dans la cour à bois et sur la ferme de ses parents. Il m’a inculqué l’importance de travailler que j’ai toujours respectée.

Ton père avait deux emplois.

Mon père était un travailleur acharné. Il était facteur le jour et il construisait des maisons le soir. Il n’y a rien que mon père ne puisse construire. Il n’assistait pas à mes entraînements de hockey, cependant, il n’a jamais raté aucun match. Sans aucun doute, son éthique de travail a influencé ma carrière de hockeyeur et maintenant, celle d’entraîneur.

Ton père imposait ses règles et ta mère était la médiatrice.

Ce n’était pas compliqué avec mon père, un homme toujours de bonne humeur qui avait toujours une solution à un problème. Ma sœur et moi avions des règles à suivre comme l’heure à laquelle nous devions rentrer à la maison. Ma mère, du haut de ses quatre pieds et onze pouces, c’était la médiatrice de la famille. Je savais que je devais la voir quand j’avais besoin de quelque chose.

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Les repas festins du vendredi.

Mes parents épargnaient leur argent afin que ma sœur et moi soyons choyés. Le jeudi soir, elle allait à l’épicerie pour que nous ayons assez de nourriture pour la semaine. Ah oui, le lunch du vendredi pour l’école était très bon, rendu le mardi, c’était plus difficile, mais il ne manquait de rien.

Tu te déplaçais d’une patinoire extérieure à l’autre.

Les matchs se déroulaient à la patinoire extérieure la plus proche de chez moi. Lorsqu’il n’y avait plus de matchs, je téléphonais ma mère pour qu’elle me conduise à une autre patinoire afin que je puisse continuer à jouer. Cela pouvait se produire trois fois par jour.

Ton premier emploi a coûté cher à ton père.

Et comment ! J’ai créé ma première entreprise avec mon meilleur ami, Éric Perrin. Nous tondions les pelouses et taillions les haies qui n’étaient pas souvent coupées de façon égale. Nous utilisions la tondeuse à mon père, son équipement, son camion rempli d’essence et tout cela, à ses frais. En passant, nous ne tondions pas le gazon chez moi, car ce n’était pas assez payant. Mon père m’a alors dit de changer de job, car ça lui coûtait trop cher !

Tes idoles, c’étaient les joueurs du Canadien.

Mats Näslund, malgré sa taille, était fougueux. Stéphane Richer, qui marquait des buts spectaculaires, et Patrick Roy, que je croisais dans la rue lorsque j’étais jeune. Je m’imaginais en train de marquer le but victorieux du Canadien, qui leur permettrait de remporter la Coupe Stanley.

Tu as trois fils.

Il n’y a rien de plus important dans ma vie que mes trois fils. Ils sont une source d’énergie qui me motive au-delà de toute reconnaissance. Je tente de faire pour eux ce que mes parents ont fait pour moi, c’est-à-dire de leur donner une bonne qualité de vie et de les inciter à surmonter les obstacles.

Cet été, vous fêterez votre 25e anniversaire de mariage.

J’ai rencontré mon épouse, Heather, alors que j’étais étudiant à l’Université du Vermont. Elle ne connaissait rien au hockey et elle n’avait jamais assisté à un match de hockey. Elle me permet de garder la tête froide aussi bien dans les bons moments que dans les moments difficiles. Épouser Heather a été l’une des meilleures décisions que j’ai prises dans ma vie.

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