Sri Lanka: la justice confirme le mandat d'arrêt du chef de la police, toujours en cavale
AFP
La justice du Sri Lanka a confirmé lundi le mandat d'arrêt visant le chef de la police du pays, en cavale depuis le début du mois pour échapper à son arrestation après la mort d'un agent lors d'une opération qui avait mal tourné.
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Saisie d'une demande d'annulation de ce mandat, une cour d'appel de Colombo a rejeté la demande et ordonné l'arrestation immédiate de l'inspecteur général Deshabandu Tennakoon.
Il est poursuivi pour avoir ordonné le raid, le 31 décembre 2023, d'une unité antidrogue contre un hôtel de la station balnéaire de Weligama, à quelque 150 km au sud de la capitale de l'île.
Mais, pas informée de cette opération tenue secrète, la police locale était intervenue et avait déclenché une fusillade au cours de laquelle un policier avait été tué et un autre grièvement blessé.
Déjà frappé d'une mesure de suspension, l'inspecteur général est visé depuis le mois dernier par un mandat d'arrêt délivré par un juge dans le cadre de ce dossier. Mais il a pris la fuite pour échapper à son interpellation par ses collègues.
Dimanche, la police a indiqué avoir déployé six unités spéciales sur le terrain pour retrouver sa trace.
Cette chasse à l'homme jusque-là vaine «remet en cause la confiance de la population dans ses forces de l'ordre», a déploré son porte-parole, Buddhika Manatunga, dans une déclaration.
La nomination de M. Tennakoon à la tête de la police en novembre 2023 avait fait l'objet d'une vive controverse, alors qu'il avait été condamné à verser un demi-million de roupies srilankaises (1600 euros) à un suspect pour l'avoir torturé.
Le gouvernement de l'époque avait ignoré l'ordre des juges de lui infliger une sanction disciplinaire.