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L'article provient de TVA Nouvelles
Politique

Sortie de la biographie «Le code Labeaume»: un exercice que l’ex-maire de Québec a trouvé difficile par moments

L'ex-maire de Québec, Régis Labeaume
L'ex-maire de Québec, Régis Labeaume Photo Stevens LeBlanc
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Photo portrait de Marianne White

Marianne White

29 mars
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L’ancien maire de Québec Régis Labeaume se confie sur sa vie professionnelle et personnelle dans un livre, un exercice qui l’a secoué à un point tel qu’il a songé à tout abandonner.

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C’est lorsque l’auteure et journaliste au Journal de Québec Karine Gagnon l’a amené à aborder son enfance marquée au fer rouge par la pauvreté qu’il a été poussé dans ses derniers retranchements.

«Ça m’a fessé. Ç’a été le bout le plus dur. Pendant un moment, j’avais perdu le goût du livre», confie-t-il en entrevue avec Le Journal à quelques jours de la sortie de l’ouvrage intitulé Le code Labeaume, confidences d’un maire de Québec.

Régis Labeaume et Karine Gagnon en entrevue à quelques jours de la sortie du livre intitulé «Le Code Labeaume, confidences d’un maire de Québec».
Régis Labeaume et Karine Gagnon en entrevue à quelques jours de la sortie du livre intitulé «Le Code Labeaume, confidences d’un maire de Québec». Photo Stevens LeBlanc

Le politicien a eu une belle enfance et des parents aimants, certes, mais il a souffert de la misère. La famille peinait à joindre les deux bouts, même si son père travaillait comme un forcené dans les mines ou ensuite comme mécanicien diesel.

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«Quand je dis que j’ai été humilié par la pauvreté, le problème, c’est que je n’ai même pas réglé ce problème-là. Et ça m’a sonné. Je ne m’en étais pas aperçu», révèle celui qui a été maire de 2007 à 2021. «Je n’aurais peut-être pas fait ce que j’ai fait sans ces tares-là. Le bilan est positif, mais il a fallu que je prenne le temps d’encaisser ça.»

Au-delà du phénomène politique

Le livre au format original se décline en 25 chapitres introduits par un mot de Régis Labeaume, en plus d’être illustré d’autant de caricatures marquantes d'Ygreck. Plusieurs personnalités, comme Jean Charest et Philippe Couillard, reviennent sur leur relation avec ce «phénomène politique».

Tous les grands moments de sa mairie y passent, que ce soit la construction de l’amphithéâtre, la crise de la légionellose, sa bataille avec les syndicats et ses relations tendues avec ses adversaires et les médias. Il y fait aussi des révélations sur l’épineux dossier du tramway et sa vision de l’avenir du Québec (voir autres textes).

L'ouvrage sera en librairie dès le 2 avril.
L'ouvrage sera en librairie dès le 2 avril. Photo fournie par Les Éditions de l'Homme

«C’est un héritage qu’on laisse pour l’histoire de la ville de Québec. C’est précieux», explique la chroniqueuse, qui était le premier choix de Régis Labeaume pour tenir la plume, compte tenu de sa vaste expérience à couvrir la scène municipale et de son bagage comme auteure de trois romans historiques.

Le récit lève aussi le voile sur le côté humain de ce bum de la politique, reconnu pour son franc-parler.

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«Le livre représente bien le personnage qu’il est, dans son authenticité, dans son autodérision. Les gens vont aussi découvrir des choses au-delà du personnage», ajoute celle qui a 30 ans d’expérience derrière la cravate.

Un ouvrage accessible

Le bouquin recèle d’ailleurs des moments touchants, notamment lorsqu’il est question des tueries de la grande mosquée et du Vieux-Québec, du cancer de la prostate que M. Labeaume a combattu, ou encore du prix que sa famille a payé en raison de sa passion dévorante pour le service public.

«Ç’a été 14 ans de culpabilité. Vivre avec ça, en politique, c’est fatigant», affirme M. Labeaume, qui s’excuse auprès de son ex-femme et de ses trois enfants «d’avoir tout vécu trop intensément».

Celui qui se décrit comme un chat de gouttière «qui griffait tout ce qui bougeait en face de lui» espère malgré tout donner le goût aux gens de s’investir en politique.

«Je voulais quelque chose d’accessible. Ce n’est pas juste pour les connaisseurs de la politique, c’est pour le public en général», dit le seul ex-maire de Québec encore en vie.

Il souligne l’aide précieuse de son ancien attaché de presse, Paul-Christian Nolin, doté d’une mémoire d’éléphant. C’est d’ailleurs ce dernier qui a trouvé le titre du livre, un clin d’œil à l’affaire Clotaire Rapaille, ce prétendu gourou du marketing qui devait déchiffrer le «code» de Québec.

Le code Labeaume, confidences d’un maire de Québec, de Karine Gagnon, est publié aux Éditions de l’Homme et sera en librairie dès le 2 avril.

Labeaume en ses propres mots

Sur Gilles Lehouillier, maire de Lévis, lors de l’abandon du SRB
«Il ne m’a jamais dit qu’il lâchait. Je ne l’ai jamais su. Je l’ai appris dans les médias. Dans toute ma vie, je ne me suis jamais fait avoir de même, même en affaires. Jamais personne ne m’a trahi comme ça. »
Sur la tuerie de la grande mosquée
«Il n’y a pas un événement dans ta vie qui peut aller autant chercher comme ça tout ce qu’il y a dans ta tête, ton corps, ton esprit et ton cœur.»
S ur ses prises de bec avec ses adversaires
«Je n’aimais pas mes adversaires, point barre, mais j’ai respecté les plus intelligents, et ils n’étaient pas légion, selon mes évaluations. Je sais que cette affirmation fait extrêmement prétentieux, mais je n’ai jamais fait vœu d’humilité en ces matières.»
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