Sophie Bourgeois s’offre tout un cadeau pour ses 50 ans
Carolyn Richard
La comédienne Sophie Bourgeois est une grande voyageuse, et afin de bien célébrer son 50e anniversaire, fêté le 7 décembre dernier, elle a réalisé un de ses rêves en découvrant avec sa sœur les splendeurs de la Nouvelle-Zélande.
Sophie, vous venez de vivre un magnifique voyage en Nouvelle-Zélande. Pourquoi cette destination?
Visiter la Nouvelle-Zélande était un de mes rêves. Ça devait se réaliser lorsque ma sœur Linda a eu 60 ans, sauf qu’avec la pandémie, ce n’était pas possible de partir. Finalement, c’est pour mes 50 ans que je me suis retrouvée là-bas. J’avais tellement envie de découvrir tous ces paysages à couper le souffle! Je suis une grande amoureuse de la nature, c’est vital pour moi, et je savais qu’on découvrirait des endroits magnifiques.
Vous avez vécu cette belle aventure avec votre sœur?
Absolument! C’était notre cadeau d’anniversaire à toutes les deux. Mais ce n’était pas notre premier voyage ensemble. Ma sœur et moi sommes très proches, un peu comme des jumelles, même si on est quand même très différentes. On a une superbe relation, on s’adore et on s’épaule dans nos vies respectives. Elle est même la marraine de mes deux enfants. Ça faisait longtemps qu’on n’avait pas passé un long moment entre sœurs seulement, alors avec ce voyage, on s’est vraiment gâtées. (rires)
Des voyages, vous en avez fait beaucoup...
Oui, j’ai surtout voyagé avant l’arrivée de mes enfants. Je suis, entre autres, déjà partie pendant plus de trois mois en Thaïlande pour faire de la plongée sous-marine. J’ai aussi exploré l’Indonésie en solo pendant un mois, et j’ai adoré ces voyages, mais je crois que la Nouvelle-Zélande, c’est mon plus beau à ce jour, car on était à l’autre bout du monde. On a notamment fait du voilier dans des fjords, avec des dauphins qui sautaient à côté de nous. La beauté du pays est incroyable! J’ai pleuré à plusieurs reprises tellement je ressentais de fortes émotions à connecter ainsi avec la nature.
Quel genre de voyageuse êtes-vous?
Je te dirais que je suis assez intense, ma sœur pourrait le confirmer. (rires) Je suis du genre à pousser un peu, je veux tout vivre et tout voir. En Nouvelle-Zélande, je ne voulais rien manquer. Par exemple, je mettais de la pression pour partir en trek aller voir les pinacles, alors qu’il ne restait que deux heures pour le faire. J’ai même réveillé ma sœur en pleine nuit: on était sur un bateau entouré de magnifiques poissons, et je voulais qu’elle voie ça, alors elle a enfilé à toute vitesse son pyjama pour me rejoindre. D’ailleurs, elle m’a souvent répété: «Je te dis que tu m’en fais vivre, des affaires!» Chose certaine, je pense que je suis une guide touri tique assez efficace!
Qu’avez-vous le plus apprécié dans ce pays?
J’ai eu un gros coup de cœur pour l’île du Sud, qui est reconnue pour ses montagnes, ses lacs et ses glaciers. Et la péninsule du Coromandel est magnifique. J’ai aimé le peuple néo-zélandais, que j’ai trouvé tellement gentil, souriant et aucunement craintif. J’aime aussi comment ce pays respecte et protège son environnement. Ils ont de l’avance sur nous, ça, c’est clair. Leurs valeurs ressemblent aux miennes, et ça me rejoint. La nature et les paysages qu’on y voit sont indescriptibles, c’est l’endroit parfait pour le ski, les randonnées ou le vélo de montagne. Un soir, ma sœur et moi avons décidé de souper à notre hôtel, car devant nous, on voyait un étang et des montagnes avec leurs cimes enneigées, alors pourquoi aller ailleurs? On s’est acheté une pizza, une bonne bouteille de vin, et à cause du paysage époustouflant, du fait que j’étais avec ma sœur et que la pizza et le vin étaient délicieux, ce fut un des meilleurs soupers de ma vie.
Quel impact a eu ce voyage sur vous?
J’ai acheté un magnifique terrain avec la moitié d’un étang et je m’y ferai construire. Je suis consciente que je me lance dans une grande aventure, mais ce n’est pas ma première construction. En Nouvelle-Zélande, j’examinais les constructions, l’architecture et les matériaux utilisés, alors ça m’inspire pour mon nouveau projet. La construction, c’est une autre de mes passions, et j’ai de beaux projets qui s’en viennent en lien avec ça.
Ce n’était donc pas un voyage reposant?
(Rires) Pas du tout! C’est fatigant, explorer la Nouvelle-Zélande, mais c’est tellement le fun... Je suis revenue le cœur léger et bien rempli.
Vous avez célébré votre 50e anniversaire avec ce voyage. Comment percevez-vous la cinquantaine?
Je sais qu’en vieillissant, je veux m’entourer de gens qui me soulèvent, car trop longtemps dans ma vie, il y a eu des gens qui me drainaient, et les gens qui m’écrasent, c’est fini. J’ai l’air d’une femme forte, mais j’ai une très grande sensibilité, et les 10 dernières années ont été difficiles, alors je fais très attention dans le choix des personnes qui m’entourent. La vie m’a appris ça. À 50 ans, je suis très consciente qu’il me reste moins de temps à être en grande forme et en santé comme je le suis maintenant, et si j’ai encore 20 ans devant moi, alors je veux en profiter.
Vous pourriez être l’exception, Sophie. Vous sauteriez en parachute à 85 ans que ça ne surprendrait personne tellement vous avez d’énergie!
Le parachute non, mais le deltaplane, ça se pourrait! (rires) Mais tout ça pour dire que je ressens une urgence de vivre et de triper. J’ai l’impression que j’entre dans une période de récolte à la suite des efforts que j’ai mis depuis 10 ans. À 50 ans, je me sens presque rendue sur mon X, en tout cas, je touche au bonheur. Aujourd’hui, quand je regarde où je suis rendue, je suis très fière. Et pour le travail, je ne pense même pas à la retraite, même que je compte travailler jusqu’à mes 90 ans!
Ne manquez pas Sophie Bourgeois dans L’Échappée le lundi 20 h, à TVA.