Affaires

Une résidence tricentenaire vendue pour 1 M$ de moins qu'espéré

Michèle Fournier et Patrick Fournier, Royal Lepage

Martin Jolicoeur

12 avril

13 avril à 12h01

Tous les jours, des centaines de propriétés changent de mains au Québec, la plupart sans qu’on puisse en connaître les fins détails. C’était avant qu’on s’y intéresse... Voici la dernière transaction qui a retenu notre attention.

Une résidence ancestrale du début du 18^e siècle, construite sur l’île d’Orléans, près de Québec, vient d’être vendue pour 1,68M$, soit presque un million de moins que le prix demandé.

Michèle Fournier et Patrick Fournier, Royal Lepage

Située au 1578, côte Leclerc, sur le territoire de la municipalité de Saint-Laurent-de-l’Île-d’Orléans, cette résidence en pierre d’un étage et demi aurait été érigée vers l’an 1700, suivant les méthodes de construction de l’époque.

Malgré ses caractéristiques et son âge vénérable, la maison tricentenaire n’est pas classée comme immeuble patrimonial, mais est répertoriée comme «bâtiment d’intérêt patrimonial», du fait surtout qu’elle se trouve sur le site patrimonial de l’île d’Orléans, en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel.

Cette maison repose sur un vaste domaine agricole de 33 hectares (81,54 acres), à moitié cultivable. En plus d’un champ bio en jachère, le domaine, que la fiche des courtiers qualifiait de vignoble, compte actuellement 15 000 plants de vigne, avec une capacité d’en compter 50 000.

L’autre moitié de la terre est boisée et compte une cabane à sucre non exploitée avec environ 800 entailles. Une grange de 3450 pi², un atelier-hangar indépendant, plusieurs tracteurs et équipements d’exploitation agricole, et une piscine creusée chauffée avec vue sur le fleuve, complètent le tout.

Les propriétaires vendeurs avaient acquis cette propriété en 2009 des mains de la société en commandite Gîte Le Grand Détour pour la somme de 350 000$. Après l’avoir habitée, entretenue et rénovée pendant un peu plus d’une décennie, ceux-ci ont finalement décidé de s’en départir.

Au printemps 2022, la propriété a été affichée à 2,65M$. Son prix a été réduit par la suite à 1 925 000$. La propriété rurale aura finalement été vendue pour beaucoup moins, soit 1 675 000$. C’est 975 000$ de moins que le prix qu’espéraient les vendeurs presque trois ans plus tôt.

Au dernier rôle d’évaluation cette propriété s’était vu attribuer une valeur de 1 329 600$, une hausse de 439 900$ par rapport à sa valeur antérieure de 889 700$. Enfin, selon l’acte consulté, signé devant notaire le 19 mars dernier, cette vente a été faite «avec la garantie légale de propriété, mais sans la garantie légale de qualité, aux risques et périls de l’acheteur».

– Avec Philippe Langlois.