Sondage Léger/Duhaime: qui s’oppose aux heures du conte des drag-queens?
Léa Martin
Qui s’oppose aux activités éducatives avec des drag-queens? Les personnes les plus représentées sont des hommes, des personnes sans emploi et qui ont arrêté les études au secondaire, selon un sondage Léger commandé par Éric Duhaime.
«Selon vous, est-ce acceptable ou non que des activités avec des drag-queens soient organisées à l’intention des enfants?» a demandé Léger à 1006 Québécois.
La moitié des Québécois sondés (50%) ont répondu qu’ils n’avaient aucun problème avec les activités de style «heure du conte» des drag-queens, versus 38% qui s’y opposent. Les autres ne savaient pas ou ont préféré ne pas répondre.
Si on décortique les chiffres du camp des opposants, on se rend compte que la plus grande part des répondants sont des hommes (48%)*, des personnes qui ont entre 35 et 54 ans (41%), sont au foyer ou sans emploi (55%) et ont arrêté l’école après le secondaire (41%).
Chez les gens qui trouvent que c’est acceptable, 56% des répondants sont des femmes, 57% ont entre 18 et 34 ans, 63% sont étudiants et 54% ont un niveau d’études universitaire.
Il faut aussi noter que parmi tous les répondants du sondage, 75% n’ont pas d’enfants et que la tranche d’âge la plus représentée est celle des 65 ans et plus.
Le consentement des parents
La plus grande part des Québécois sondés pensent également qu’il est acceptable que ces activités de drag pour les enfants soient financées par des fonds publics (46%), mais les résultats sont plus divisés (42% sont contre).
Par contre, la majorité (59%) pense qu’il faudrait demander obligatoirement le consentement des parents pour emmener un enfant à ce genre d’activité.
Éric Duhaime compte déposer sa pétition Drag Queen: Protégeons nos enfants! à l’Assemblée nationale, auprès de la ministre responsable de la Lutte contre l’homophobie et la transphobie, Martine Biron. Celle-ci aurait amassé plus de 40 000 signatures, selon le chef conservateur.
Rappelons que, le 4 avril dernier, l’Assemblée nationale a adopté à l’unanimité une motion de Québec solidaire qui soutient les drag-queens et qui reconnaît «que le fait d’exposer les enfants à la différence contribue à faire du Québec un exemple de l’égalité et de l’équité pour les communautés de la pluralité des genres à travers le monde».
* 25% des répondants n’ont pas exprimé leur genre ou ont refusé de répondre à la question. 27% dans le camp du non sont des femmes.