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L'article provient de Le Journal de Québec
Opinions

Sondage Léger: des chiffres intéressants pour les uns et inquiétants pour les autres!

Photo d'archives, Agence QMI
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Photo portrait de Yasmine Abdelfadel

Yasmine Abdelfadel

19 janvier 2022
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Le nouveau sondage Léger sur les intentions de vote au Québec constitue une énième mauvaise nouvelle pour nos politiciens.

À l’exception du Parti conservateur du Québec et de son chef, Éric Duhaime, ce sondage est porteur de mauvaises nouvelles tant pour le gouvernement caquiste que pour les trois oppositions.

Le Parti libéral du Québec

Malgré une légère (négligeable) augmentation des votes auprès des francophones (11%), l’aiguille nationale demeure coincée à 20%. Il faut remonter au 29 septembre 2018, soit avant le jour du vote des dernières élections, pour retrouver un sondage les plaçant à 30% des intentions de vote. À moins de 10 mois des prochaines élections, les libéraux devront faire preuve d’originalité pour faire bouger l’aiguille en leur faveur. La prochaine rentrée parlementaire sera la dernière occasion de démontrer qu’ils peuvent tenir tête au gouvernement et, peut-être, de sauver leur peau comme opposition officielle.

Le Parti Québécois

La traversée du désert du PQ se poursuit. En quatrième position dans les intentions de vote au national, ils comptent 11% des intentions de vote chez les francophones, à égalité avec le PLQ et le PCQ! Pire encore, moins d’un électeur péquiste sur trois (28%) pense que PSPP ferait le meilleur premier ministre. C’est dire que les deux tiers des électeurs péquistes ne sont pas convaincus des compétences du chef péquiste - c’est énorme! En plus, ils doivent conjuguer avec des intentions de vote qui ne dépassent pas les 9% dans la région montréalaise (ex aequo avec le PCQ!), quelques jours après avoir annoncé que leur chef se présenterait dans Bourget, une circonscription montréalaise.

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Le Parti conservateur du Québec

C’est celui qui connaît la plus forte augmentation dans les intentions de vote, soit de 6% par rapport au coup de sonde du 2 décembre dernier. C’est probablement le reflet du ras-le-bol collectif en ce qui a trait à la pandémie et aux différentes mesures imposées par le gouvernement sans justification quant à leur efficacité, dont le couvre-feu. Chose certaine, cet appui est certainement circonstanciel et donc très volatil. Le PCQ pourrait redescendre aussi rapidement dès que le gouvernement aura retrouvé une certaine cohérence dans ses décisions. De plus, les élections étant en octobre prochain, je gage que la majorité aura oublié, au moment de voter, que le 31 décembre dernier, nous avions tous reçu un message de type alerte Amber qui en a fâché plus d’un.

Lumières jaunes pour le gouvernement

Toujours en tête des sondages, la CAQ continue à se distinguer, notamment auprès des francophones, à raison d'un imposant 48% des intentions de vote. Cependant, avec 42% des intentions de vote au national, elle devra commencer à faire attention pour que cette baisse dans les intentions de vote ne se transforme pas en tendance difficilement arrêtable. Les chiffres sont encore bons, même très bons, et pour les maintenir, elle devra être plus prudente et moins arrogante. À suivre!

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