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L'article provient de TVA Nouvelles
Monde

Sommet du G20: Trump accuse l’Afrique du Sud de soutenir un «génocide» et de discriminer la minorité blanche

MEGA/WENN
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AFP

12 avril à 18h35
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Une publication dans les réseaux sociaux de Donald Trump, qui pense qu’il ne se rendra pas au sommet du G20 en Afrique du Sud et répète des accusations de génocide contre les Blancs, a provoqué la colère d’un parti radical sud-africain cité par le président américain.

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Dans une nouvelle attaque contre l’Afrique du Sud, Trump a réitéré pendant la nuit de vendredi à samedi, dans son réseau Truth Social, des allégations sans fondement selon lesquelles des terres arables seraient confisquées à des fermiers blancs qui se font tuer dans un «génocide».

«Est-ce là ce que nous voulons pour le G20? Je ne pense pas que ce soit le cas!» écrit-il.

L’Afrique du Sud occupe cette année la présidence du G20, groupe des économies les plus avancées, et doit accueillir un sommet annuel de ses dirigeants en novembre.

Les relations entre les États-Unis et l’Afrique du Sud se sont fortement dégradées sous l’administration Trump, qui accuse avec insistance Pretoria de mener des politiques contre les Blancs.

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Interrogé sur le fait que Trump n’allait sûrement pas assister au sommet de novembre, un porte-parole du président sud-africain Cyril Ramaphosa a déclaré: «Dans tous les cas, nous ne nous attendions plus à ce qu’il y participe».

Le message de Trump incluait des vidéos du leader du petit parti d’extrême gauche sud-africain Economic Freedom Fighters (EFF), Julius Malema, qui parle d’occuper des terres et évoque le fait de tuer comme un «acte révolutionnaire».

L’EFF a réagi samedi dans un communiqué en affirmant que le président américain utilisait cela comme excuse «pour ne pas avoir à faire face à ses pairs» après son annonce de droits de douane contre de nombreux pays.

«Il a peur d’affronter ses homologues après ses humiliantes manigances sur les droits de douane», a ajouté le parti, accusant Trump de «génocide économique».

Le parti, qui s’inspire du communisme, a rassemblé 10% des voix aux élections l’an dernier.

Il prône l’«émancipation économique» par l’expropriation de terres sans compensation et la nationalisation des mines et des banques. Néanmoins, cela devrait se faire par des voies constitutionnelles, a-t-il précisé.

30 ans après la fin du régime raciste de l’apartheid, la réforme agraire reste un sujet périlleux en Afrique du Sud, où plus de 70% des terres arables commerciales sont encore aux mains de la minorité blanche.

Le gouvernement assure qu’il n’a aucune intention de confisquer des terres et que cela ne s’est jamais produit. Les accusations de «génocide blanc» proférées par Trump font écho à des accusations en ce sens propagées par des lobbys d’extrême droite.

Le secrétaire d’État américain Marco Rubio avait refusé d’assister à une réunion des ministres des Affaires étrangères du G20 en février en Afrique du Sud, accusant le pays d’avoir un programme «anti-américain».

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