Sœur Angèle nous parle de son expérience à MasterChef Québec

Après le départ crève-coeur d’Yves et de Désirée, seulement sept participants entamaient la neuvième semaine dans l’arène de MasterChef Québec. L’atmosphère était électrique lorsque ces derniers ont découvert la mystérieuse boîte qui a déclenché nombre d’émotions. Pour pimenter davantage les enjeux, la juge invitée n’était autre que la bienveillante Soeur Angèle, ce qui a créé un enthousiasme contagieux dans le studio.

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Cette semaine, la boîte mystère a évoqué des souvenirs particulièrement émouvants chez nos participants. Personne n’a pu se retenir de verser quelques larmes: dans chacune des boîtes se trouvaient des photos d’enfance de chacun d’entre eux. Comme l’ont souligné les juges et animateurs Stefano Faita et Martin Picard, l’enfance façonne nos premiers souvenirs culinaires, ce qui a conféré une dimension particulière à ce premier défi de la semaine: cuisiner un plat représentatif de leur enfance. 

Fadwa a été profondément émue en découvrant une photo d’elle et de sa mère. Elle nous expliquait combien son coeur était partagé entre le Canada et le Maroc. Pierre-Yves, ému devant la photo qui le montrait, enfant, assis devant des chaudrons, a été transporté dans le passé. Quant à Alexandre, il a versé des larmes en pensant à ce qu’il allait cuisiner: la recette de sa mère, décédée en 2019, soit le mijoté de boeuf de Ti-Lou. Son objectif était de lui rendre hommage. Les 60 minutes suivantes s’annonçaient chargées en émotions et en détermination.

Finalement, c’est Meriem, avec ses calmars farcis de nouilles de riz aux crevettes, qui a remporté l’épreuve, lui conférant ainsi l’immunité. Dès mardi, les six participants restants devaient fileter un poisson avec précision et le cuisiner avec finesse. Le gagnant aurait le privilège de rejoindre Meriem dans le lounge. Heureusement, le petit groupe a bénéficié d’une démonstration de Martin Picard avant le défi. Sandra a brillamment réussi cette épreuve, remportant ainsi cette deuxième immunité.

Soeur Angèle: bienveillante

Soeur Angèle a adoré son expérience à MasterChef Québec. «J’ai été impressionnée par ce magnifique studio doté de différentes stations, du garde-manger à la réserve pour l’équipement de cuisine. En regardant autour de moi, j’ai réalisé que c’était une véritable entreprise! Je n’avais pas anticipé l’ampleur de l’organisation mise en place!» Elle a également été impressionnée par les participants. «Ces jeunes sont vraiment remarquables! Leur sensibilité et leur capacité d’adaptation sont extraordinaires! Il est intéressant de noter qu’ils n’ont pas suivi une formation formelle en cuisine. L’énergie débordante, les allées et venues incessantes, tout cela était incroyable à observer. Ce que beaucoup de gens ignorent peut-être, c’est que cette effervescence persiste toute la journée. Le tournage a débuté le matin et a duré jusqu’au soir!»

Et pas question pour la dame d’être une juge sévère. De son point de vue, il est important d’être positif et constructif. «Certains pensaient que je serais une juge sévère. Au contraire, j’avais l’intention d’être indulgente et de les encourager. Il est essentiel de ne pas démolir le travail acharné d’une personne. Les participants étaient si fiers de nous présenter le fruit de leurs efforts! Il est rare de trouver des personnes prêtes à s’adapter et à être aussi efficaces en cuisine. Mon objectif était de leur dire bravo!» Soeur Angèle connaît bien ce qu’ils traversent: «Je suis passée par là, moi aussi. J’ai participé à des concours. Je connais bien les implications émotionnelles et physiques. J’ai vécu tous ces moments stressants et ce type de situation. Je me souviens d’un concours, à Francfort. J’avais travaillé toute la nuit avec d’autres grands chefs du Québec pour créer une oeuvre représentant une feuille d’érable entièrement composée de homards. Tout un défi!»

Une belle surprise attendait la religieuse, car elle a reconnu un des participants. «J’ai été surprise à mon arrivée, car j’ai immédiatement reconnu Vincent avec son grand chapeau. Je connais toute sa famille, ce sont des cultivateurs. Je leur achetais mes tomates, mes asperges, et d’autres produits. J’étais heureuse de le retrouver dans ce concours!»

Plonger dans la tradition italienne

Lors du passage de Soeur Angèle, MasterChef Québec a décidé de rendre hommage à une tradition, la Fête des sept poissons, issue des immigrants italiens en Amérique. La consommation de poisson occupe une place spéciale en Italie, évoquant de beaux souvenirs pour Soeur Angèle. «Je suis vénitienne, et chez moi, nous nous rendions au marché de poisson tous les vendredis matin. Venise étant située au bord de la mer Adriatique, nous faisions directement affaire avec les pêcheurs. On y trouvait des poissons frais et de petites crevettes encore vivantes. Ainsi, les vendredis, nous préparions le fritto misto: des poissons ou des crabes à carapace molle roulés dans la farine et frits. Nous dégustions cela avec de l’ail et du persil. C’était tellement délicieux! J’étais donc très heureuse qu’on souligne l’appréciation des Italiens pour le poisson!»

Fadwa a captivé les trois juges avec sa maîtrise des pétoncles poêlés au beurre, son spaghetti à l’encre de seiche aux palourdes et ses sardines à la marocaine aux tomates confites. Elle a remporté le défi avec une élégance exceptionnelle.

Un air d’été

C’est donc Vincent, Jean-Christophe, Pierre-Yves et Alexandre qui revêtent le fameux tablier noir. Deux défis les attendent: d’abord, décortiquer un homard de manière impeccable et le pocher au beurre, puis, dans un ultime défi, préparer une guédille au homard.

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