Situation précaire pour l’écurie américaine Haas
Louis Butcher
La guerre déclenchée par le président Vladimir Poutine remet non seulement en question la tenue du Grand Prix de Russie, programmé pour le 25 septembre prochain, mais elle pourrait aussi compromettre les activités de l’écurie Haas.
Cette organisation américaine doit sa participation en Formule 1 à un partenariat majeur avec la société d’industrie chimique russe Uralkali, dont le directeur non exécutif est Dmitry Mazepin, le père de l’un de ses pilotes, Nikita.
Or, comment Haas peut-elle continuer à opérer dans un contexte de conflit où les États-Unis et ses alliés ont fortement condamné cette invasion en Ukraine et promis d’infliger à la Russie des sanctions « dévastatrices » ?
Livrée blanche
La formation américaine a indiqué, jeudi, que ses deux monoplaces n’arboreraient pas ses couleurs habituelles, bleue, blanche et rouge (comme le drapeau de la Russie), tout autant que l’inscription de son commanditaire principal lors de la dernière séance d’essais privés à Barcelone organisée vendredi.
« L’écurie Haas présentera sa voiture VF-22 dans une livrée blanche unie sans la bannière Uralkali, peut-on lire dans le communiqué.
pilotera comme prévu en matinée et Mick Schumacher pendra le relais en après-midi. Aucun autre commentaire ne sera émis pour le moment concernant les ententes avec les partenaires de l’équipe. »
Questionné à sa sortie de voiture après la deuxième journée des essais hivernaux à Barcelone, Nikita Mazepin s’est montré peu bavard avec les journalistes.
« Je ne m’exprime pas sur ces événements, a confié le jeune pilote qui doit sa présence en F1 à la fortune de papa. J’ai toujours cru qu’il ne fallait pas mêler le sport et la politique. Moi je suis ici à Barcelone pour faire des essais en vue de la prochaine saison.
« Ma course nationale aura lieu en septembre comme prévu, a-t-il enchaîné. D’après ce que j’ai compris de la F1, le GP de Russie n’est pas menacé et vous allez certainement me voir là-bas... »
Schumacher aussi
Son coéquipier, Mick Schumacher, fils de Michael, septuple champion du monde, porte lui aussi les couleurs d’Uralkali sur sa combinaison de course. On s’imagine qu’il ne doit pas se sentir très confortable dans son rôle de pilote.
Le directeur sportif de l’équipe Haas, Günther Steiner, a choisi de ne pas se présenter à une conférence de presse à laquelle il avait été pourtant convié jeudi.