Publicité
L'article provient de 7 jours
Culture

Simon Boulerice planche sur une nouvelle série

Partager

Daniel Daignault

2024-07-31T10:00:00Z
Partager

Simon Boulerice n’est pas qu’un écrivain coloré et un auteur verbomoteur enthousiaste: c’est surtout un passionné, qui n’a pas fini de nous étonner avec ses multiples projets.

• À lire aussi: 11 livres devenus des séries télé

• À lire aussi: Evelyne Brochu a eu un véritable coup de foudre amical avec cette comédienne

Cet été, Simon Boulerice fait des reportages à Sucré salé, complète l’écriture d’une série télé dont le tournage se fera cet automne, publie un livre jeunesse au début du mois d’août et travaille sur un autre ouvrage qui paraîtra en 2025. Voilà qui porte son total d’ouvrages publiés à près de 70, incluant de nombreux livres jeunesse. «Curieusement, je ne suis pas quelqu’un de très ambitieux, explique-t-il. Je me laisse porter par la vague et par mes intérêts, qui sont diversifiés. Je pense que j’avais envie d’essayer beaucoup de choses. D’ailleurs, on me décrit souvent comme un touche-à-tout. J’ai saisi les opportunités qui se sont pointées et je me suis amusé. Quelle joie d’avoir tenté autant de choses et de m’être senti sur mon X! Et je réalise que je me sens à l’aise dans plusieurs domaines. J’aime autant être dans la lumière qu’écrire dans l’obscurité. Je réalise que cette cohabitation me rend plus serein dans la vie. Je me sens aussi bien quand le projecteur s’allume que lorsqu’il s’éteint.»

Publicité

À 43 ans, on peut dire qu’il a une carrière littéraire très productive, sans compter les séries télé Six degrés et Chouchou, dont il est l’auteur. Au sujet de ses nombreux livres jeunesse, il confie: «Je me sens très près de la jeunesse. Je vais beaucoup dans les écoles rencontrer les étudiants, et je dirais que ça me contamine. J’ose croire que je suis encore un peu au goût du jour! Je me tiens au parfum de ce qui se passe. J’ai beaucoup d’amis plus jeunes que moi, et d’autres beaucoup plus âgés. J’aime avoir cette étendue-là, je trouve très enrichissant d’avoir des amis aux âges et aux intérêts variés.»

Une question de casting

En ce moment, ce qui l’occupe le plus est sa participation comme chroniqueur à Sucré salé — à la fin de la saison, il aura fait une vingtaine de reportages — et, surtout, une nouvelle série télé: une comédie dramatique, dont les détails n’ont pas encore été annoncés. Il termine l’écriture du dernier épisode de cette production, dont le tournage débutera en septembre, en plus de participer au choix des acteurs. «J’ai toujours cette pulsion, que j’avais déjà quand j’écrivais pour le théâtre, de voir certaines personnes dans des rôles précis. Par exemple, j’aime beaucoup Josée Deschênes. Elle a joué ma mère dans Géolocaliser l’amour et on s’est dit qu’on voulait travailler ensemble le plus possible. Elle avait un petit rôle dans Chouchou et je lui ai dit qu’elle aurait un rôle dans tout ce que je vais écrire. Elle sera d’ailleurs dans ma prochaine série. Prendre part au casting, c’est excitant! J’aime le côté gang, le travail d’équipe.»

Publicité

Simon se réserve toujours un personnage dans les oeuvres qu’il écrit. «Je me suis donné le rôle qu’on ne me donnerait jamais dans ma vie, soit celui d’un policier-enquêteur. Quand j’écris, je fais beaucoup de recherches pour être réaliste. Et dans ce que j’écris, puisqu’il y a une enquête, les répliques que je vais dire ont toutes été approuvées par un enquêteur. J’ai envie d’honorer l’acteur que je suis. J’ai fait quatre ans de théâtre, j’aime jouer et je sais que j’ai une gamme d’interprétation variée. J’ai l’impression que les tournages me sortent un peu de ma caverne.»

Devenir une vedette

Compte tenu de tout ce qu’il fait, Simon donne l’impression d’avoir une discipline de fer. «Je suis chaotique, mais quand on me dit qu’il faut que je livre quelque chose dans deux jours, je vais le remettre une journée avant. J’aime éteindre des feux! Je carbure à l’urgence et je ne me fais jamais d’horaire précis. J’ai des journées très chargées et mon amoureux, Philippe, en pâtit assurément. On a commencé à sortir ensemble au moment où je suis devenu collaborateur à l’émission Cette année-là, et ma vie a beaucoup changé depuis. Je faisais déjà un peu de télé, des trucs ponctuels, mais avec cette émission, j’étais dans la télé des gens chaque semaine.»

Simon est donc devenu une personnalité publique très connue. «Ça a changé ma vie à plein de niveaux: dans la reconnaissance des pairs, du public... Et puis, plus tu es exposé, plus tu reçois d’offres. Je pense que j’ai beaucoup d’élan dans la vie, et les producteurs le sentaient. Ils voyaient que j’avais envie d’être sur un plateau. Ma flamme est toujours intacte, mais je l’ai tamisée par moment! Au début, je saisissais toutes les opportunités et Philippe s’ajustait, mais on s’est dit que ça ne pouvait pas durer. On a passé une entente: mon amoureux est avec moi une semaine sur deux et quand il est là, j’éteins tout le soir, on soupe et on passe la soirée ensemble. Quand il n’est pas là, je travaille donc beaucoup plus, je me couche parfois à deux heures du matin parce que j’écris, je me lève à 10 heures et je recommence. Je réalise que j’ai une vie plus saine quand il est là.»

Publicité

Pour le plaisir

Simon Boulerice est un habitué de Sucré salé, et cet été, il s’amuse particulièrement à faire des reportages, parce qu’il a son propre créneau. «Je réalise que je connais beaucoup de monde et souvent, je fais des reportages avec des personnes qui sont des amis. Pour un reportage avec Tommy Joubert, on m’a demandé si j’étais game de prendre un bain avec lui, et j’ai accepté! On a chacun mis un casque de bain et ça a donné un topo très drôle. Peut-être que je n’aurais pas eu le courage de faire ça avec, par exemple, Serge Postigo, que je connais un peu moins. La complicité est palpable à la télé quand je rencontre quelqu’un que je connais. Cela dit, j’adore faire des reportages avec des gens que je ne connais pas, et il y a toujours de l’admiration. J’en ai pour pas mal tous les artistes, parce que je sais ce que ça représente. Je ne suis plus vraiment groupie, mais même si je ne suis plus vraiment fan de personne, mon admiration est totale.»

Puisqu’il est très occupé, Simon avoue qu’il ne cuisine pas. Mais il a tout de même développé une obsession... «C’est mon chum qui cuisine et, quand il termine, je frotte partout! J’aime avoir un comptoir étincelant, je dors mieux quand c’est propre.» Il profite donc souvent des repas préparés par son conjoint. «Je préfère manger des restants, dit-il. Je cuisine juste au micro-ondes, j’utilise toujours la touche “pop-corn”, c’est la seule que je comprends. Je ne suis pas très débrouillard, ma vie s’orchestre beaucoup autour de l’écriture, de la création et des tournages. Pendant longtemps, je ne mangeais que pour survivre, mais mon chum a changé mon rythme. Je suis plus posé depuis qu’il est dans ma vie. J’ai l’impression que je me suis bonifié et que je profite plus de la vie», ajoute-t-il. Simon a d’ailleurs confié qu’il travaillait sur un livre qui paraîtra le printemps prochain: La cuisine au micro-ondes. Il ne s’agit toutefois que de l’un des nombreux projets qui occupent son esprit. «Je n’ai pas tant d’attentes envers moi-même. Je suis exigeant, mais j’ai vraiment envie de m’amuser. Et quand je ne m’amuse pas, je me retire. Pour Chouchou comme pour Six degrés ou mes séries Web, on dirait que la table était mise pour que je m’amuse. Le terrain de jeu était clair. Il y a tout le temps des contraintes, c’est sûr, mais ça peut générer l’inspiration et faire jaillir des choses formidables. Quand j’étais étudiant en littérature, j’aimais qu’on me donne des contraintes, j’en ai éprouvé l’efficacité. Quand j’écris pour la télé, il y a plein de contraintes, comme le nombre de lieux, de personnages, etc. Je dois m’amuser avec ça, et c’est ce que je fais.»

Les ouvrages de Simon, dont son dernier, Ma langue fleurie, sont offerts en librairie. On écoute Sucré salé du lundi au vendredi à 18 h 30, à TVA.

Publicité
Publicité

Sur le même sujet