Sheertex met à pied 40% de ses travailleurs
L’entreprise montréalaise réalise 85% de ses ventes aux États-Unis
David Descôteaux
La menace de tarifs de l’administration Trump fait plier le fabricant de bas collants québécois Sheertex, qui a annoncé mercredi la mise à pied de 40% de ses travailleurs.
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L’entreprise employait environ 350 personnes, principalement dans la région de Montréal, avant la réduction des effectifs.
Les mises à pied sont temporaires, selon la PDG de Sheertex, Katherine Homuth.
«Le catalyseur de cette décision est l’annonce, le week-end dernier, de nouveaux tarifs américains sur les produits canadiens. Ces tarifs représentent le pire des cas: un droit de 25% ajouté au droit existant de 16%, parallèlement à la suppression de l’exemption de minimis, qui permettait auparavant à nos colis D2C [ventes directes aux consommateurs] de moins de 800$ d’entrer en franchise de droits aux États-Unis», a écrit mercredi Mme Homuth dans une publication web.
Financement retardé
Le président américain Donald Trump n’est toutefois pas le seul responsable de la situation, car l’entreprise est aussi confrontée à une énorme incertitude financière en raison d’un retard dans la clôture de la dernière partie de sa plus récente ronde de financement.
Celle-ci, annoncée en décembre, devait s’élever à 70 millions $. La société d’État Investissement Québec a prêté 35 millions $ à l’entreprise dans le cadre de cet exercice.