Shea Weber épie le CH à Vancouver
Jean-François Chaumont
VANCOUVER - Shea Weber regardait l’entraînement matinal du Canadien de Montréal des gradins du Rogers Arena. Il avait pris place à quelques rangées seulement de la glace en compagnie de deux de ses amis et de son garçon, Beckett.
Weber n’a pas changé. L’homme montagne, comme l’avait surnommé Mike Babcock, reste toujours aussi imposant.
- À lire aussi: CH: une troisième victoire de suite dans l'Ouest?
- À lire aussi: Échanger le contrat de Shea Weber: «Ça va prendre un bonbon»
«Oui, je m’ennuie toujours autant des journalistes», a-t-il lancé en apercevant les représentants des médias.
Le capitaine du Canadien n’a pas poursuivi le dialogue. Il a souri, il nous a salués chaleureusement, mais c’était tout. À l’image de son passage avec l’équipe à Seattle au mois d’octobre ou lors d’une visite à Montréal à la fin novembre, Weber a refusé de rencontrer les journalistes.
Sur la liste des blessés à long terme de l’équipe, Weber n’a pas livré ses états d’âme depuis l’élimination en cinq matchs lors de la finale de la Coupe Stanley contre le Lightning de Tampa Bay.
À ses jours comme joueur, Weber n’a jamais raffolé des kodaks et des nombreuses questions. Il le faisait pour respecter ses engagements comme capitaine, mais il préférait se tenir loin des réflecteurs, un peu comme son bon ami, Carey Price.
Avec la possibilité d’une retraite, mais un contrat encore valide jusqu’à la fin de la saison 2025-2026, le numéro 6 redoute probablement de placer le Canadien dans l’embarras ou son ancienne équipe, les Predators de Nashville.
Heureux de le revoir
Si Weber risque de ne jamais recevoir le feu vert pour un retour au jeu, Paul Byron a obtenu la bénédiction des médecins pour ce dernier match dans l’Ouest canadien contre les Canucks.
«J’étais heureux de renouer avec Shea, j’ai joué avec lui plusieurs saisons à Montréal, a rappelé le rapide ailier. On n’a pas croisé Shea souvent cette année. J’ai aussi parlé avec Beckett, il était proche de mon garçon. Ça faisait du bien de les revoir.»
Une présence
Martin St-Louis a également glissé quelques mots au sujet de Weber. Il a surtout parlé de lui au passé.
«Shea était un pro, il a connu une carrière incroyable, a noté l’entraîneur en chef par intérim. Il était un leader. J’ai joué avec lui à deux reprises au sein de l’équipe canadienne. J’aimais l’avoir dans mon équipe, mais un peu moins de l’autre côté. C’était difficile de jouer contre lui, pas juste physiquement. Il avait un tir foudroyant, il avait toujours une présence dans la chambre et sur la glace.»
Kent Hughes l’avait déjà dit. Le CH aimerait trouver une façon d’impliquer Weber plus activement au sein de l’équipe. Un plan qui ferait également le bonheur de St-Louis.
«Je n’aurais pas peur de lui poser des questions et je respecterais son opinion, a répliqué l’ancien du Lightning. Mais c’est à Kent et Jeff de regarder s’il s’agit d’une chose que Shea aimerait faire.»