Le fédéral recule sur la hausse des seuils permis de glyphosate
Agence QMI
Le gouvernement fédéral a annoncé, mercredi, qu’il allait finalement reculer sur sa décision d’augmenter les limites légales permises de résidus de glyphosate dans certaines cultures.
Santé Canada avait soulevé un tollé, dans les dernières semaines, en annonçant que le seuil tolérable de résidus du glyphosate – l’agent actif du Roundup, célèbre herbicide développé par Mansonto – allait être revu à la hausse, notamment dans les cultures de légumineuses. Plusieurs voix s’étaient élevées pour remettre en question la justesse de cette décision.
Devant la grogne, le gouvernement de Justin Trudeau a finalement fait marche arrière en gelant sa décision au moins jusqu’au printemps prochain, le temps de mener plus d’études.à
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«Le gouvernement du Canada suspend les augmentations des limites maximales de résidus (LMR) qui ont été proposées, y compris pour le glyphosate. Par conséquent, aucune augmentation des LMR n'aura lieu avant au moins le printemps 2022», ont indiqué conjointement les ministres de la Santé, Patty Hajdu; de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire, Marie-Claude Bibeau, et de l’Environnement et des Changements climatiques, Jonathan Wilkinson.
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Les trois ministres ont aussi annoncé que 42 millions $ sur trois ans seront investis dans l’Agence de réglementation de la lutte antiparasitaire (ARLA), responsable des examens des pesticides.
Ce montant permettra «de renforcer davantage sa surveillance et sa protection de la santé et de la sécurité humaines et environnementales, y compris l'amélioration de la disponibilité de données indépendantes pour appuyer davantage les décisions d'examen des pesticides, et la transparence du processus décisionnel», est-il détaillé dans le communiqué de Santé Canada.
«Les Canadiens sont en droit de s'attendre à ce que le gouvernement fasse preuve de transparence dans toute décision concernant l'utilisation des pesticides», a reconnu la ministre Hajdu par communiqué.