Manque de personnel: la sécurité des soins n’est «plus garantie» à l’Hôpital du Suroît
Agence QMI
Le Syndicat des professionnelles en soins de la Montérégie-Ouest a dénoncé vendredi un manque de personnel tellement criant à l’Hôpital du Suroît que les travailleuses «ne peuvent plus garantir la sécurité des soins».
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Dans la nuit de mercredi à jeudi, sept infirmières de l’Hôpital du Suroît, à Salaberry-de-Valleyfield, ont refusé de se présenter à leur quart de travail afin de contester les conditions et les charges de travail.
Selon le syndicat, «dans la nuit du 10 au 11 septembre, seulement six infirmières étaient en fonction pour le quart de nuit pour dispenser les soins à 46 patients, en plus de recevoir tous les nouveaux patients, les ambulances ainsi que répondre à toutes les situations d'urgence survenant dans l'hôpital».
«Quand des professionnelles en soins refusent de commencer leur quart de travail, ce n'est pas par caprice, mais bien parce qu'elles ont peur pour leur sécurité et surtout celle de leurs patients. On parle ici d'un taux d'occupation de 172 % aux urgences alors que la moitié du personnel est en poste au début du quart de travail», a-t-on expliqué dans un communiqué diffusé par la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ), vendredi.
À la suite de cette action concertée, les infirmières ont fait l’objet d’une ordonnance du Tribunal administratif du travail (TAT), qui a jugé qu’il s’agissait d’un «moyen de pression illégal». Les deux parties ont été invitées à se rencontrer «dans les plus brefs délais» pour régler la situation.
«Le Tribunal a décidé de ne rien faire. Il peut intervenir contre le syndicat et ses membres, mais pas contre un employeur malgré une situation urgente qui menace la santé et la sécurité des patients», a déclaré Vanessa Léger, présidente par intérim du Syndicat des professionnelles en soins de santé de la Montérégie-Ouest.
Celle-ci ajoute que plusieurs options s’offrent au Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de la Montérégie-Ouest afin de pallier le manque de personnel, comme la mise sur pied d’un comité de redressement de la situation, de nouveaux incitatifs ou encore la création de postes.