Sécurité aux frontières: pas de changement majeur malgré le sursis
Yves Poirier
Il n’y a pas de changement significatif à la frontière entre le Canada et les États-Unis au lendemain du sursis de 30 jours accordé par le président américain Donald Trump dans l’imposition de ses tarifs douaniers de 25%, a observé TVA Nouvelles.
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À part quelques autopatrouilles de la SQ et de la GRC aperçues dans le secteur, c’était une journée comme les autres à la frontière, a constaté TVA Nouvelles. Mardi après-midi, un hélicoptère de la Gendarmerie royale du Canada survolait le poste frontalier de Saint-Bernard-de-Lacolle. Il y a aussi des hélicoptères Black Hawk qui ont été ajoutés à la flotte de la GRC la semaine dernière.
Pendant ce temps, à 2250 km de Saint-Bernard-de-Lacolle, David J. McGuinty, le ministre fédéral de la Sécurité publique, avait convoqué les médias à Emerson, au Manitoba, pour parler de la nouvelle force de frappe à la frontière, évaluée maintenant à 1,5 milliard de dollars.
L’entente conclue in extremis entre le premier ministre Justin Trudeau et l’homme fort de la Maison-Blanche visait à renforcer la sécurité à la frontière entre le Canada et les États-Unis.
Le Canada a promis de nommer un «tsar responsable de la question du fentanyl, [d’ajouter] les cartels mexicains à la liste des entités terroristes, [de] s’assurer qu’on garde un œil sur la frontière 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, et [de] lancer, avec les États-Unis, une force de frappe conjointe sur le crime organisé, le trafic de fentanyl et le blanchiment d’argent», a souligné Justin Trudeau dans une déclaration sur son compte X.
Je viens d’avoir un appel productif avec le Président Trump. Le Canada met en œuvre notre plan frontalier de 1,3 milliard de dollars — on renforce la frontière avec de nouveaux hélicoptères, de nouvelles technologies, plus de personnel, une coordination accrue avec nos…
— Justin Trudeau (@JustinTrudeau) February 3, 2025
La GRC et l’Agence des services frontaliers n’ont pas commenté la promesse d’Ottawa d’ajouter 10 000 agents à la frontière pour lutter contre la contrebande de fentanyl.
La promesse de maintenir une surveillance s’étalant 24 heures sur 24, et 7 jours sur 7, inquiète des intervenants sur le terrain puisqu’une dizaine de fermetures de postes frontaliers québécois a été signalée.
«Il faut revenir sur la décision de réduire les heures de certains postes afin d’assurer une présence soutenue à la frontière», a réclamé le Syndicat des Douanes et de l’Immigration.