Secret de plateau de la nouvelle émission L’Aréna
Nathalie Slight
Il fait froid au Colisée de Laval, où se déroule le tournage de la comédie à sketchs L’aréna, mais la belle équipe de comédiens qui forment la distribution a assurément le cœur chaud! Tous emballés par cette nouvelle série, ils nous parlent avec enthousiasme de leurs personnages colorés.
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Lorsque la boîte de production Groupe Entourage a présenté à Mariana Mazza les balbutiements de la comédie à sketchs L’aréna, elle a eu un coup de cœur immédiat. «Ce qui m’a charmée, c’est qu’il s’agit d’une comédie de situation avec des sketchs indépendants les uns des autres. Hormis le lieu commun, l’aréna, il n’y a pas de courbe narrative à suivre de semaine en semaine: tout se passe dans le moment présent», explique l’humoriste et comédienne.
Elle campe Natalia, une femme qui travaille au service à la clientèle. Elle parle fort dans les estrades de l’aréna et a toujours froid parce qu’elle a du sang latin. «Natalia est en couple avec Stanley, et ils ont une petite fille. J’ai eu la chance de participer aux auditions pour dénicher le comédien qui allait incarner son amoureux. Après l’audition avec Irdens Exantus, je me suis retournée vers le réalisateur en m’exclamant: “Stanley, c’est lui! Ça ne sert à rien de voir les autres comédiens en audition, c’est vraiment lui!” À mon grand bonheur, le réalisateur avait eu le même feeling que moi: il a immédiatement senti nos atomes crochus.»
De drôles de dames
Catherine St-Laurent incarne Stéphanie, une femme d’affaires sans enfant qui ne vit que pour ses animaux et son amoureux, Laurent, incarné par Phil Roy.
«Elle se rend à l’aréna chaque semaine, davantage pour jaser avec ses chums de filles que pour voir son homme évoluer sur la glace. L’aréna, c’est 100 % humour. Même lorsque les personnages traversent des remises en question, on tourne ça en rigolade», explique la comédienne.
Leïla Thibeault-Louchem se glisse dans la peau de Valérie, une mère «à boutte».
«Son mari, François, est incarné par Marc Beaupré. Ils ont deux enfants. Valérie est totalement dévouée à sa petite famille; elle prépare des lunchs à son amoureux et à ses enfants. C’est une conjointe et une maman parfaite, mais totalement brûlée.»
Catherine Chabot complète le trio d’amies.
«Marilou ne vient pas voir son chum jouer au hockey, mais bien sa blonde, Marion. Elle est campée par Valérie Tellos, que j’ai le plaisir de retrouver après avoir tourné avec elle dans La candidate. Mon personnage est lesbienne depuis peu, c’est tout nouveau dans sa vie. Elle découvre donc les joies de vivre avec une personne du même sexe!»
Un trio hilarant
Seule femme dans sa ligue de garage, Marion est vraiment one of the boys. «Je joue surtout avec Marc Beaupré et Phil Roy, les coéquipiers de mon personnage sur la patinoire. Je dis “sur la patinoire”, mais la plupart de leurs scènes se déroulent dans les vestiaires, sur le banc des joueurs ou pendant qu’ils sont accotés sur la bande. Pour ma part, j’ai très peu de scènes sur la patinoire, et c’est tant mieux, puisque je ne sais pas patiner! (rires) Au départ, je croyais que les sketchs allaient tourner autour du hockey, mais ce n’est pas du tout le cas. Les conversations vont vraiment dans toutes les directions. L’aréna n’est qu’un prétexte pour réunir des personnages colorés. L’action aurait très bien pu se dérouler dans une école, un hôpital ou n’importe quel lieu où tous les Québécois ont déjà mis les pieds», explique Valérie Tellos, qui prévoit améliorer son coup de patin s’il y a une deuxième saison de L’aréna.
Des retrouvailles pour Benoît Brière et Valérie Blais
Valérie Blais et Benoît Brière ont fréquenté L’École nationale de théâtre à la même époque, mais c’est la première fois qu’ils se donnent la réplique. «Trente ans et des poussières plus tard, j’ai le bonheur de retrouver mon ami Benoît. Il est tellement bon que c’est un plaisir pour moi de le regarder jouer. Son personnage, Daniel, le gérant de l’aréna, a un petit crush sur mon personnage, Patricia, la propriétaire de la cantine, qu’il appelle “Paticia”. De son côté, elle ne se rend pas compte que Daniel n’a d’yeux que pour elle. À 50 ans, elle espère toujours rencontrer l’homme de sa vie. D’ailleurs, elle est inscrite sur Tinder», mentionne Valérie Blais.
«Lorsque je me suis présenté à l’essayage pour trouver le look du gérant de l’aréna, on m’a sorti une chienne bleue et une petite casquette. À ce moment-là, je jouais dans une autre production où il fallait que je garde mes cheveux un peu longuets. Mon père a eu cette longueur de cheveux toute sa vie. Dès que j’ai mis la casquette du personnage, ma chevelure est sortie sur le côté, comme celle de mon père. Il n’en fallait pas plus pour que je trouve mes repères pour incarner Daniel, un bon Jack, débrouillard mais un peu bougon», poursuit Benoît Brière.
UN DUO DÉJANTÉ
Sophie Cadieux et Éric Paulhus incarnent les jumeaux Mathieu et Mathilde, d’anciens champions de patinage artistique frustrés de ne pas avoir toute l’attention qu’ils méritent. «Ils trouvent que le hockey est un sport de barbares, qui prend trop de place à l’aréna. Pour gagner leur vie, ils sont obligés de donner des cours de patinage à des enfants, mais n’ont aucun intérêt pour leurs élèves. Ces personnages sont vraiment déjantés. Lorsqu’on les voit arriver, on sait que leur discours sera complètement loufoque. C’est comme si nous étions, Sophie et moi, une comédie dans une comédie, puisque les autres personnages sont davantage dans la vérité, l’authenticité», souligne Éric Paulhus.
MARC BEAUPRÉ REVIENT À LA COMÉDIE
Après avoir incarné son lot de personnages torturés, Marc Beaupré est content d’incarner un homme heureux et bien dans sa peau. «François est un père de famille, en couple avec Valérie. Ce que j’aime de cette série, c’est que les situations sont drôles, mais que nous, nous jouons chaque scène de façon très réaliste. Ça rend le tout encore plus hilarant! J’adore le trio qu’on forme, Valérie Tellos, Phil Roy et moi. On a vraiment beaucoup de plaisir à jouer ensemble, on se taquine, on se surprend, et je pense que ça prend exactement ce genre d’ambiance sur le plateau pour tourner une comédie à sketchs.»
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