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L'article provient de TVA Sports
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Mark Scheifele qualifie sa suspension d'«excessive»

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Photo portrait de Jonathan Bernier

Jonathan Bernier

2021-06-04T15:59:00Z
2021-06-04T18:47:55Z
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Mark Scheifele n’avait rien d’un accusé repentant au lendemain de l’annonce de sa suspension de quatre matchs pour son assaut à l’endroit de Jake Evans, dans le premier match de la série entre le Canadien et les Jets.

Appelé à commenter la décision du département de la sécurité des joueurs, l’attaquant des Jets n’est pas allé jusqu’à plaider l’innocence, mais pas loin.

Voyez son point de presse en vidéo principale.  

«Mon intention n’était pas de blesser un joueur. Mon intention était de l’empêcher de marquer, a argué l’Ontarien. Il restait une minute, nous venions de marquer. La seule chose à laquelle je pensais, c’était d’empêcher le but. Je voulais gagner.»

C’est le plaidoyer qu’il a servi à la LNH lorsqu’il a été appelé à défendre son point dans le protocole qui allait mener à sa suspension.

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«Je vois Jake contourner le filet, j’arrête de bouger mes pieds pour garder l’option de changer de direction au cas où il choisirait de revenir sur ses pas. Finalement, je constate qu’il veut prendre le poteau, je vise alors la même chose», a-t-il décrit.

La LNH n’a manifestement pas cru cette version puisqu’elle lui a imposé une suspension de quatre matchs. Une sentence que Scheifele a qualifiée «d’excessive».

«J’étais sous le choc (en apprenant la durée de la suspension). Je ne croyais pas que c’était une mauvaise mise en échec. Je ne lève pas mes pieds. Je garde mon coude à l’intérieur», a souligné Scheifele, qui ne compte pas en appeler de la décision.

Paul Maurice qui, la veille avait soutenu que la mise en échec de son attaquant était légale, s’est de nouveau porté à sa défense.

«Hier, je m’étais fait à l’idée qu’il recevrait deux matchs de suspensions. Quatre, c’est excessif. Je ne suis pas d’accord, mais la cause a été entendue. On va apprendre de cet événement et on passe à autre chose», a indiqué l’entraîneur des Jets.

Un pas dans la bonne direction  

En fait, ce n’est pas la mise en échec proprement dite qui lui a valu cette suspension. C’est plutôt l’élan d’environ 190 pieds qu’il s’est donné avant d’entrer en contact avec Evans qui lui a valu cette peine.

«Je ne suis pas ce type de joueur. Je n’ai jamais eu un seul assaut comme punition en près de 600 matchs dans la LNH. Je distribue environ 20 mises en échec par saison (cette saison, il en a donné 31, son plus bas total dans une saison complète).»

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Selon Maurice, cette suspension est un pas vers de nouveaux standards.

«La raison pour laquelle j’ai mentionné que cette mise en échec était propre, c’est parce que son coude n’était pas élevé et que la mise en échec était de face (et non pas dans l’angle mort). En plus, dans la vidéo, il n’a pas été question de la tête comme étant le principal point de contact, tout simplement parce que ce n’était pas le cas», a-t-il d’abord décrit.

«C’est la distance parcourue qui a provoqué la violence de cette mise en échec. D’ailleurs, à mon avis, l’argument de la distance ne tient pas la route parce qu’il n’y avait pas d’autres options contrairement à ce qu’on voit en échec-avant, alors que tu peux choisir de te donner un angle, a-t-il poursuivi. Mais c’est bon. Si c’est la réglementation qu’on applique à partir de maintenant, c’est correct. Si ça peut prévenir d’autres blessures, on est 100% d’accord.»

La beauté des réseaux sociaux...  

Dans le camp du Canadien, on est demeuré fidèle à la ligne de parti instaurée la veille en refusant de commenter la sentence de la LNH.

«On a fini de parler de cet incident. Il leur manque un joueur, il nous manque un joueur. On passe à autre chose», a sèchement répondu Shea Weber.

«On accepte la décision. On est correct avec ça. C’est maintenant derrière nous. On se prépare pour ce soir», a ajouté Dominique Ducharme, sur le même sujet.

Voilà une bonne attitude à adopter contrairement aux hurluberlus des réseaux sociaux qui, au-delà de prendre Scheifele à partie, ont menacé les membres de sa famille.

«Ce qu’on dit sur moi, je ne m’en soucie pas. Ça fait partie du métier. Par contre, je ne peux tolérer que mes parents, mon frère et ma soeur soient la cible de haine. Ils reçoivent des menaces au téléphone et sur Internet. C’est inacceptable.»

À ce sujet, le mot de la fin revient à Maurice: «Menacer la famille d’un joueur parce que vous êtes partisan de l’autre équipe, et dire qu’il fait usage de substance... n’accordons pas d’importance à ces idiots.»

Michel Bergeron a réagi aux propos de Scheifele à LCN, c'est à voir ci-dessous:

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