Sarah-Jeanne Labrosse dévoile «la grosse nouveauté» de la 5e saison de Révolution
Samuel Pradier
Révolution revient pour une cinquième saison avec plusieurs nouveautés, notamment une nouvelle maîtresse de danse. En effet, Mel Charlot, danseuse et chorégraphe québécoise à la renommée internationale, rejoint le trio des maîtres. Sarah-Jeanne Labrosse lève le voile sur cette nouvelle saison, dont les tournages ont commencé au début de l’été.
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Sarah-Jeanne, dans quel état d’esprit avez-vous repris les tournages de la cinquième saison?
C’est un peu comme retourner à l’école à la rentrée, quand on aime l’école. Il y a quelque chose de rassurant et d’excitant dans le fait de retrouver les gens, les lieux, l’ambiance, l’odeur du studio... Il n’y a pas une saison où je suis revenue sans être complètement excitée et en me trouvant chanceuse d’être là.
Quels changements a-t-on apportés cette saison?
D’abord, il y a une nouvelle personne dans le trio des maîtres. Ma rencontre avec Mel Charlot s’est très bien passée. On a eu de longues discussions, et on s’est tout de suite découvert des affinités. Elle avait visiblement écouté les saisons précédentes, elle connaît les anciens danseurs, et elle est très compétente dans ses commentaires. Elle est aussi très émotive. Je suis très contente qu’elle soit des nôtres.
Qu’est-ce que Mel Charlot apporte de différent dans l’émission?
Elle apporte une grande sensibilité; je la sens totalement dans le moment présent. Il n’y a rien de planifié pour elle, elle se laisse complètement aller. Elle apporte aussi une énergie féminine supplémentaire. Elle donne beaucoup d’espoir aux danseurs, parce qu’elle a elle-même commencé par participer à des compétitions de danse au Québec. C’est très concret pour eux. Le fait que Mel Charlot, qui a commencé par des compétitions de troupes de danse, ait réussi à faire son chemin jusqu’à devenir chorégraphe et danseuse pour Lizzo, c’est un espoir concret. Les participants peuvent s’imaginer à sa place.
Le fait qu’elle ait un physique différent de la danseuse classique doit aussi apporter un vent de fraîcheur, non?
C’est en effet intéressant de voir une image différente des stéréotypes qu’il peut y avoir pour la danseuse classique, la ballerine fragile. Nous avons ici une femme forte, avec de l’aplomb. Ce sujet est revenu beaucoup dans les entrevues, car des danseurs se sont fait dire qu’ils ne pouvaient pas danser pour telle ou telle raison liée à leur physique. C’est agréable de voir un panel de maîtres aussi diversifié.
Y a-t-il d’autres nouveautés dans la compétition?
Il y a une grosse nouveauté: durant la ronde des auditions, les danseurs auront une chance de sauver un candidat qui aura été refusé par les maîtres. S’ils se disent que les maîtres ont failli à la tâche en ce qui concerne un concurrent ou un groupe, ils peuvent s’entendre et appuyer sur un bouton pour le sauver. Ça leur fait regarder les numéros autrement, en se disant qu’ils ont un rôle à jouer. En même temps, c’est beau de voir qu’ils sauvent quelqu’un qui va finalement entretenir la compétition dans l’émission.
Quelle tendance se dégage concernant les danseurs qui participent à l’émission, cette saison?
Il y a un beau mélange de professionnels et de jeunes. Il y en a beaucoup, cette année, qui ont commencé à danser en même temps que Révolution a débuté. Ils avaient 9 ans au moment où ils se sont initiés à la danse, et ils sont maintenant rendus à 14 ans. Ils ont parfois dansé 25 ou 30 heures par semaine. Ces jeunes ont maintenant le potentiel de se rendre en finale. C’est hallucinant de voir où ils peuvent être rendus!
Est-ce encore possible d’imaginer de nouveaux «moments Révolution»?
C’est quelque chose qui me stresse, notamment pour les solistes, mais je dirais qu’il y en a plusieurs qui arrivent avec des «moments Révolution» solides. Dans la plupart des cas, ils ont vraiment fait leur devoir en regardant les saisons précédentes. Il y a beaucoup d’inattendu dans les “révolutions” cette saison, ainsi que de belles surprises.
MEL CHARLOT : UN MAÎTRE D’EXPÉRIENCE
Avant d’être chorégraphe et danseuse, notamment pour la chanteuse américaine Lizzo, Mel Charlot a commencé dans une troupe de danse à Montréal. «Mes parents ont toujours dansé, que ce soit à la maison ou dans les fêtes. Mon grand frère faisait aussi du breakdance et du ballet-jazz. La danse était toujours autour de moi. Vers 13 ans, j’ai ensuite commencé à faire des compétitions avec des troupes à Montréal. On a même représenté le Canada à l’international. Ensuite, j’ai voulu me diriger davantage dans le «commercial», pour pouvoir danser dans des vidéoclips ou avec des artistes. Je suis donc partie à Los Angeles, et ma carrière a vraiment débuté là-bas.» Si son parcours semble facile lorsqu’il est résumé ainsi, la réalité a été très différente. «Il y a eu beaucoup de refus et des portes qui se sont fermées. C’était difficile pour moi parce que je n’étais pas entraînée physiquement, je n’ai pas de formation classique. Les portes se sont plus facilement ouvertes aux États-Unis, mais j’ai aussi eu des refus, des auditions difficiles... Je n’étais pas encore prête. Quand le temps est arrivé pour moi, ça s’est finalement fait.» Mentore et enseignante depuis plusieurs années, Mel Charlot voit son travail à Révolution sous ce même angle. «Ça fait longtemps que j’enseigne et que je suis juge dans des compétitions. J’ai finalement l’occasion de l’être sur un plus gros plateau, à la télévision, et chez moi, au Québec. Je peux continuer à pousser les artistes à aller plus loin, et surtout à promouvoir la danse au Québec.»
LYDIA BOUCHARD : UN PLAISIR RENOUVELÉ
Lydia Bouchard se sent encore et toujours comme une apprenante au milieu des candidats. «Révolution me nourrit beaucoup comme artiste; ça m’habite et ça fait avancer ma réflexion sur la danse, ma propre réflexion comme artiste qui bouge. C’est aussi un apprentissage. Je me sens comme une élève quand je suis face au processus des candidats. Ça m’a changée, dans un certain sens.» Selon elle, le niveau va encore augmenter cette saison, la danse se raffine. «Ça m’a jetée à terre lorsque j’ai vu le renouvellement des danseurs. Révolution a commencé il y a six ans. Il y avait des danseurs dans leur salon à cette époque qui n’avaient jamais dansé, et l’émission leur a donné le coup de pouce nécessaire. On va donc découvrir tout un nouveau bassin de danseurs.» La chorégraphe a aussi été surprise de la qualité des “moments Révolutions” proposés. «Je pense que c’est davantage pris au sérieux et plus compris par les candidats. Sincèrement, les “révolutions” de la première ronde de la saison 5, ce sont des “révolutions” de finale. On n’a jamais vu ça les autres années, ça n’a pas de sens, c’est très fort.»
JEAN-MARC GÉNÉREUX : UNE VITRINE POUR LA DANSE
L’impact de l’émission Révolution sur le milieu de la danse est indéniable. Jean-Marc Généreux se félicite de la forte participation du public dans cette aventure. «On a donné une voix aux danseurs, une profondeur, un regard, une interrogation sur le but et la motivation de danser. C’est incroyable ce qu’on a réussi à faire en diffusant cette émission à heure de grande écoute et en faisant entrer la danse dans le quotidien des gens.» Cette saison va aller dans le même sens. «Ce n’est pas moi qui me renouvelle, ce sont les danseurs. Moi, j’ai toujours les mêmes outils, mais quand ils se présentent devant nous, nous souhaitons nous laisser convaincre par une nouvelle proposition, une nouvelle “révolution”, un nouveau mouvement... Sincèrement, les candidats nous ont jetés en bas de nos fauteuils! Il y a des révolutions absolument incroyables.» Quant à l’arrivée d’un nouveau maître, il ne tarit pas d’éloges sur la dernière venue: «Un seul mot me vient en tête, et c’est “sincérité”. Elle est sincère dans ses interventions, dans ses observations et dans ses hésitations. Elle parle directement au cœur des participants. Elle ne se prend pas au sérieux, elle est drôle.»
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