Samuel Montembeault s’inspire d’un gagnant de la coupe Stanley
Jean-François Chaumont
BROSSARD - Il n’y a pas de débat sur l’identité du gardien numéro 1 de l’équipe. Jake Allen est l’homme de confiance de Martin St-Louis. Mais depuis le début de la saison, Samuel Montembeault fait un boulot colossal dans son rôle d’adjoint.
À 26 ans, Montembeault vit ses meilleurs moments dans la Ligue nationale (LNH) avec un dossier de 3-1-1, une moyenne de 2,38 et un taux d’efficacité de ,930.
- À lire aussi: Impossible de sortir Xhekaj de la formation
- À lire aussi: Joshua Roy prometteur mais loin de la LNH, prévient son coach
Si l’échantillon reste petit après cinq départs, il représente aussi un contraste avec les statistiques des dernières années. Avant cette saison, le gardien originaire de Bécancour n’avait jamais obtenu un taux d’efficacité supérieur à la barre psychologique de ,900 au niveau de la LNH.
Encerclé vendredi par une dizaine de journalistes à la veille de la visite des Penguins de Pittsburgh au Centre Bell, «Monty» gardait les deux pieds sur terre en décrivant son début de saison.
«Ça va bien jusqu’à présent, a-t-il calmement répliqué. Je joue à peu près un match par semaine et Jake est très bon pour nous aussi. Il a été très solide à Detroit. Je continue à travailler à l’entraînement dans l’espoir d’être constant et chaque fois que j’ai la chance de jouer, j’espère connaître le meilleur match possible.»
Le modèle Binnington
Quand on lui a parlé d’un possible développement tardif, le numéro 35 du CH a fait une référence à Jordan Binnington.
«Un gars comme Binnington, il a débloqué à 26 ans et il a gagné la coupe Stanley à St. Louis. Il y a des gardiens pour qui ça prend plus de temps à se développer. J’espère que ce sera mon cas. Ça va bien présentement. J’aime ma progression depuis que je suis arrivé l’an dernier. J’espère continuer dans cette direction.»
«Mais si j’avais connu un développement plus rapide, je ne me serais pas fait ramasser par le Canadien, a-t-il ajouté avec le sourire. C’est une bonne nouvelle de ce côté. On en parlait, mais ça fait partie du développement. Je suis rendu à un autre niveau. Il y a de la progression.»
Des changements techniques
Montembeault n’a pas bu une potion magique au mois d’octobre pour se transformer en un autre gardien. Il a travaillé fort lors des entraînements, mais il a aussi modifié des aspects techniques de son jeu avec Éric Raymond, l’instructeur des gardiens.
«On a changé un peu mon style de jeu quand je suis arrivé ici l’an passé, a-t-il expliqué. Ça m’a aidé. Je sens que mes qualités ressortent plus facilement grâce à la façon dont l’entraîneur des gardiens me demande de jouer. J’ai de bonnes mains, je bouge bien. Le fait de jouer un peu plus creux, un peu plus gros, ça me permet d’arriver plus rapidement pour les lancers et de faire les arrêts.»
Il y a aussi un aspect santé qui n’est pas négligeable. L’an dernier, Montembeault a traîné une blessure au poignet droit pour une grande portion de la saison.
L’éternelle confiance
À l’inverse de son entraîneur qui n’aime pas trop analyser le travail de ses gardiens, Nick Suzuki a décortiqué le jeu de son coéquipier d’une façon très honnête.
«Je vois un gardien différent cette saison, a répliqué le capitaine. Il a beaucoup plus de confiance. Je trouve qu’il travaille encore plus fort dans les entraînements. L’an dernier, il avait plus de difficulté à contrôler ses retours. Il bloquait plus le tir. Maintenant, il bloque le tir, mais il le redirige aussi au bon endroit. Il réalise de gros arrêts, il joue vraiment très bien.»
St-Louis n’a pas l’intention de changer ses plans pour le partage du travail de ses gardiens.
«Je n’ai pas pensé à ça. Je suis content de nos gardiens. Jake est notre numéro 1. On essaie de donner des départs à Montembeault quand on pense que c’est le temps. Durant saison, il y a toujours des circonstances. Le mérite dicte les présences. Il mérite toutes ces présences.»