Samuel Cyr: de «Révolution» aux Jeux olympiques
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Samuel Pradier
Avec son style unique de «breakdance», Samuel Cyr qui s’est rendu jusqu’en demi-finale de la première saison de «Révolution» s’est fixé l’objectif ambitieux de participer aux Jeux olympiques de Paris en 2024, où ce style de danse deviendra une discipline.
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Participer aux J.O. n’est pas un rêve de petit garçon pour Samuel Cyr. «Je suis quelqu’un de très compétitif et j’ai toujours voulu me dépasser, a expliqué le danseur. Mon premier objectif est toujours d’être la meilleure version de moi-même en tant qu’artiste et athlète. Il s’avère que la prochaine compétition d’importance est les Jeux olympiques, et j’ai envie d’y participer. Je ne veux surtout pas passer à côté de nouvelles expériences. Je veux arriver au plus haut niveau possible de mon sport, et si ce sont les olympiques, c’est ce que je veux faire.»
À Paris en 2024, ce sera la première fois que le «breakdance» sera une discipline olympique. L’athlète reconnaît qu’il peut y avoir ambigüité parce que c’est à la fois un art et un sport. «Il faut que le “break” continue d’être considéré comme un art, puisque c’est de la danse, c’est une discipline artistique. En même temps, on fait des choses avec notre corps qui demandent des qualités athlétiques incroyables. On est aussi considéré comme des sportifs par rapport à ce qu’on fait physiquement. C’est une balance entre les deux.»
Structures
Il existe déjà un réseau de compétitions internationales de «breakdance». Samuel Cyr était en Europe, cet automne, pour participer à plusieurs d’entre elles. Il y a également un cadre de jugement qui s’est mis en place dans les dernières années avec des juges internationaux et un système de notation avec différents critères. «Le milieu s’organise et je pense que ça va être une belle opportunité. Si ça peut inspirer des gens de commencer à danser et à découvrir une nouvelle discipline, je suis 100 % derrière ça.»
La seule chose qui manque encore, mais qui est en train de se structurer, c’est l’accompagnement et le soutien des athlètes. «Le “break” a été pris sous l’aile de la Fédération mondiale de danse sportive. Ils ont déjà une structure. Au Canada, on est présentement quatre danseurs, mais ils sont beaucoup plus nombreux dans d’autres pays. On a quand même du soutien de leur côté et c’est vraiment bien. La structure prend forme, car c’est encore tout nouveau.»
Entraînement et impro
Le «breakdance» est au départ une danse urbaine où l’improvisation est importante. Devenir une discipline olympique ne risque pas de dénaturer l’essence de cette danse, selon Samuel Cyr. «Ça reste de l’improvisation. Mais c’est une énergie qui se travaille, ce n’est pas juste de la chance. L’improvisation est un talent qui se pratique. Par exemple, il y a des mouvements que je passe des heures à créer et à pratiquer, mais en compétition, je ne sais pas à quel moment je vais les faire, ni dans quel ordre.»
Samuel Cyr a déjà remporté plusieurs compétitions internationales, et il lui reste encore beaucoup de travail pour voir son nouveau rêve se réaliser. «Je vais continuer à mettre tous mes efforts là-dedans, parce que je pense que c’est réalisable.»
- Samuel Cyr participe au spectacle «Révolution en tournée» qui reprend à compter du 3 février 2022 à travers le Québec. Plus de détails au revolutionentournee.com