Salon international du livre de Québec: Janette Bertrand accueillie comme une reine

Il fallait arriver tôt afin de trouver une place assise pour assister à la table ronde mettant en vedette Janette Bertrand au Salon international du livre de Québec samedi, alors que la centenaire était attendue avec fébrilité par des centaines d’admirateurs.

«On est venues juste pour ça», a lancé la jeune Mya Delisle, accompagnée de sa mère et sa grand-mère, juste avant l’entrée en scène de la femme d’exception.

Des commentaires du genre, Le Journal en a entendu des dizaines en circulant à travers la foule, qui envoyait la main à celle qui a fêté son 100^e anniversaire de naissance le 25 mars dernier, tentant désespérément d’attirer son attention.

«C’est une femme tellement inspirante. Ce n’est pas chaque jour qu’on a l’occasion de rencontrer une icône comme ça. Je n’aurais jamais manqué ça», a lancé Marthe Leduc, venue d’abord assister à la conversation avec l’auteur Dany Laferrière pour s’assurer d’avoir une place de choix.

Pendant près d’une heure, elle a échangé sur divers sujets avec l’animatrice Claudia Larochelle, qui recevait également les écrivaines Marie Laberge, Isabelle Rivest et Clara Grande. Le tout a donné lieu à des conversations fort intéressantes pour le public, qui semblait plus que captivé par la discussion entre les cinq femmes.

Celle qui a marqué le Québec à la télé, au théâtre, en littérature et qui est également reconnue pour son franc-parler n’y est d’ailleurs pas allée avec le dos de la cuillère quand est venu le temps de parler des «gros mâles alpha» qui servent de dirigeant à nos voisins du Sud et de la porte-parole de la Maison-Blanche, Karoline Leavitt, qui est elle aussi passée dans le tordeur.

Un véritable bouchon

L’écrivaine a ensuite causé tout un bouchon de circulation au Centre des congrès, lorsqu’est venu le temps de passer à la séance de dédicaces. Il était pratiquement impossible de circuler près du kiosque de sa maison d’édition, où les gens lui tendaient des photos ainsi que des livres à faire signer.

«Elle est vraiment un modèle, et nous avons de la chance de l’avoir toujours avec nous. C’est surtout inspirant de la voir défendre les droits des femmes, surtout avec l’incertitude [qui règne] à plusieurs endroits, dont au sud en ce moment», a confié une jeune femme qui tenait fièrement le livre signé par une de ses idoles.

Afin d’assurer à M^me Bertrand un moment de qualité avec chaque personne venue faire dédicacer un livre et de préserver son énergie, sa maison d’édition a toutefois pris la décision de distribuer des coupons, un peu plus tôt, afin de limiter le nombre de dédicaces.

«Je pense que les gens comprennent très bien. Juste qu’elle prenne le temps, à son âge, d’être ici avec les gens, ça veut tout dire. Elle aurait facilement pu décliner l’invitation, mais elle ne l’a pas fait, et ça démontre toute sa générosité», estime Vicky Bernard, qui n’a pas réussi à réserver de place à temps.

Dernière chance

Ceux qui n’ont pu obtenir un autographe de l’invitée d’honneur pourront toutefois se consoler, puisque la centenaire fera encore preuve d’une grande générosité dimanche après-midi en offrant une autre séance de dédicaces.

Comme les places seront encore une fois limitées, il faudra faire vite pour se procurer des coupons, qui seront distribués à compter de midi.

Il s’agira d’ailleurs de la dernière journée pour visiter le Salon international du livre de Québec, qui clôturera son édition 2025 en début de soirée, à 17h.