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Saison des sucres : un regard sur l’importance de l’érable pour le Québec

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Mélia Goulet-Jacques

24 mars à 8h14
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En cette pleine saison des sucres, le Québec se réchauffe sous l'influence de son produit phare : le sirop d'érable. Si sa douceur charme nos papilles, son impact économique et son rayonnement à l'international sont tout aussi impressionnants. Pour en discuter, nous avons rencontré Guillaume Mathieu, associé et cofondateur d’Ilot, afin de comprendre l’importance de l’érable dans l’économie québécoise et au-delà.

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Le Québec est un acteur incontournable sur la scène mondiale du sirop d’érable. Avec plus de 13 500 producteurs et productrices acéricoles, la province produit annuellement près de 239 millions de livres de sirop d’érable, une production qui représente 92% de la production canadienne et 72% de la production mondiale.

Cette industrie contribue de manière significative à notre économie, avec une valeur ajoutée dépassant le 1 milliard de dollars dans le produit intérieur brut (PIB) du Québec. Ce n’est pas qu’une tradition, c’est un véritable moteur économique.

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Le rayonnement international du sirop d’érable québécois

Mais le sirop d’érable québécois ne se limite pas aux frontières de la province. En effet, 85% de la production de sirop d'érable du Québec est destinée à l'exportation. Les principaux marchés pour le sirop d’érable québécois sont les États-Unis, avec 62% des exportations, suivis par l’Allemagne (10%), le Royaume-Uni (5%) et la France (5%).

Cette forte proportion d'exportation permet de faire rayonner le Québec à l’international, en positionnant l’érable comme un produit symbolique de notre culture et de notre savoir-faire.

Photo d'archives
Photo d'archives

Les enjeux des tarifs douaniers : quel impact pour l’exportation?

Cependant, un nuage d'incertitude plane sur le secteur, notamment à cause des discussions concernant les tarifs douaniers aux États-Unis. En effet, même si la proportion des exportations de sirop d’érable aux États-Unis est désormais moindre qu’il y a 15 ans (où 80% de notre sirop était destiné aux États-Unis), les conséquences d’une imposition de droits de douane de 25% seraient importantes.

Selon les estimations des Producteurs et productrices acéricoles du Québec (PPAQ), cette mesure pourrait entraîner une baisse des ventes aux États-Unis de 25%. Cela représenterait une perte de plus de 100 millions de dollars pour l’industrie.

L'érable : un produit respectueux de l’environnement

En plus de sa contribution économique, l’érable joue également un rôle dans la préservation de notre environnement. Contrairement à des cultures comme la canne à sucre, qui nécessite la déforestation pour sa plantation, l’érable pousse dans des forêts vierges qui demeurent intactes. La sève d’érable, utilisée pour produire le sirop, provient de ces forêts, contribuant à la préservation de l'écosystème et de la biodiversité. Les animaux continuent d'y vivre, et l'environnement reste intact, offrant ainsi une alternative plus écologique à d'autres types de production agricole.

Photo d’archives
Photo d’archives

Revoyez la chronique avec Guillaume Mathieu dans la capsule ci-dessus!

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