Ryan McDonagh, l’élément stabilisateur
Jonathan Bernier
Lorsqu’il est question de la brigade défensive du Lightning, Victor Hedman est le premier nom qui vient en tête. Et pour cause. Saison après saison, le grand Suédois est dans les conversations pour l’obtention du trophée Norris, prix qu’il a remporté en 2018.
Dans son ombre se trouve Ryan McDonagh. Bien que moins sous les feux de la rampe, l’arrière de 32 ans se veut un rouage tout aussi important des succès du club floridien.
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«C’est un stabilisateur. Quand les choses commencent à mal aller, c’est lui qui vient redresser la barque», a indiqué Jon Cooper, il y a quelques jours.
L’entraîneur-chef du Lightning n’est jamais à court de compliments lorsque vient le temps de parler de ses joueurs. Il en a, une fois de plus, fait la preuve en décrivant l’impact de l’Américain sur les succès de son équipe.
«C’est assurément l’un des 3-4 gars qui auraient pu gagner le Conn-Smythe l’an dernier. Bien sûr, Vasy [Andrei Vasilevskiy] le méritait, mais le suivant sur la liste était certainement Ryan», a louangé Cooper.
«C’est un compétiteur, un gars qui se présente dans les grandes occasions. Il se distingue dans toutes les sphères du jeu et qui élève son jeu dans les moments importants», a-t-il poursuivi.
En séries, tout va plus vite
En réponse aux compliments de son pilote, McDonagh a préféré demeurer dans la simplicité.
«J’essaie de jouer à l’intérieur de la structure. Je veux être fiable de cette façon. Je veux que les gars sachent à quoi s’attendre de moi. Un défenseur retire beaucoup de fierté à être difficile à affronter et à garder la rondelle hors du filet», a expliqué McDonagh.
Il faut dire que l’ancien choix de premier tour du Canadien (12e au total) en 2007 a de l’expérience derrière la cravate. Personne, depuis son entrée dans la LNH en 2010-2011, n’a disputé plus de matchs éliminatoires que lui (168).
«Plus spontanément»
Dans l’uniforme des Rangers de New York, il a atteint la finale de la Coupe Stanley à une occasion en plus de disputer deux autres finales d’association. Depuis son arrivée à Tampa, en février 2018, les Floridiens ont remporté deux coupes Stanley en plus d’atteindre le carré d’as une autre fois.
«En séries, le niveau de rapidité augmente. En tant que défenseur, l’anticipation et la lecture du jeu doivent se faire plus spontanément. À tout moment, tu dois savoir où l’adversaire se trouve sur la patinoire et où sont tes coéquipiers. Un seul jeu peut faire la différence dans le match. Il n’y a pas de petits jeux lors des éliminatoires.»
Une pensée pour Domingue
La meilleure histoire des séries depuis le début de ce premier tour est certainement la présence inattendue de Louis Domingue devant le filet des Penguins.
Le Maskoutain de 30 ans a roulé sa bosse depuis ses débuts dans le hockey professionnel, en 2012-2013. Parmi ses nombreux arrêts, il a posé son baluchon au sein de l’organisation du Lightning pendant deux ans.
«Je me souviens que Louis était un gars énergique. C’était tout un numéro dans le vestiaire, a raconté McDonagh. Il était très compétitif sur la patinoire. Si tu marquais contre lui, à l’entraînement, il n’était pas heureux. J’ai toujours aimé cette qualité de compétiteur. C’est plaisant de le voir obtenir une occasion avec Pittsburgh et la saisir.»