Catherine Chabot: une scène mémorable avec sa fille dans la série «Qui a poussé Mélodie?»
«Qui a poussé Mélodie?» est diffusée les lundis à 19 h 30 sur les ondes de Télé-Québec

Marjolaine Simard
Il est difficile de ne pas être charmé par la joie de vivre qui émane de Catherine Chabot, une comédienne dont la carrière est en pleine ascension. Elle enchaîne avec brio les rôles à la télévision et au cinéma. Nous l'avons rencontrée lors du visionnement de presse de la nouvelle série Qui a poussé Mélodie?, dans laquelle elle incarne une maman prête à tout pour que sa fille garde sa place en garderie. Une occasion idéale pour évoquer son parcours, sa famille et ses projets à venir.
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Catherine, parle-nous de cette nouvelle série dans laquelle tu incarnes Catherine, la maman d’Yvonne, une fillette de la garderie L’Académie des ratons.
C'est drôle, parce que Marc Auger Gosselin, le coauteur de la série, est un de mes très bons amis. L'idée de la série est née d'une expérience qu'il a vécue à la garderie de son enfant, où une réunion de parents a viré au drame. L’éducatrice pleurait, car les enfants de cette cohorte étaient particulièrement incontrôlables. Cela lui a inspiré cette série, dans laquelle on ne voit jamais les enfants, mais où les parents sont prêts à tout pour préserver la réputation de leur progéniture et leur place à la garderie.
Tu es maman d’une fillette. Te reconnais-tu dans cette histoire?
Oui, beaucoup! Ma petite Joséphine a trois ans et demi. On fait tellement de notre mieux comme parent, mais parfois on l’échappe. Dans la série, mon personnage oublie d’apporter le sac de vêtements de sa fille, et je me reconnais complètement. Combien de fois ai-je fait des allers-retours à la garderie parce que j’avais oublié quelque chose?
Tu as d’ailleurs fait vivre une expérience à ta fille sur le tournage de cette série...
Ce qui est intéressant, c’est qu’on ne voit jamais les enfants. On les entend, on voit des objets voler, mais ils sont représentés par des autoportraits dessinés par eux-mêmes. Lors du tournage, on a filmé une scène où l’on aperçoit brièvement la tête d'Yvonne, ma fille ainsi que celle de Francis (Jean-Simon Leduc) dans la série. Ma vraie fille, je ne veux pas qu'on la voie à la télé ou sur les réseaux sociaux. Je voulais seulement qu’elle vive l'expérience d’un tournage, pour qu'elle comprenne ce que maman fait quand elle n'est pas là. Donc, dans une scène, qui sera peut-être coupée au montage, on la voyait de dos très rapidement.

Comment s’est déroulé cette scène?
Elle a parfaitement incarné Yvonne, qui a tout un caractère. (rires) Elle ne voulait rien savoir, elle n’avait pas fait sa sieste et elle hurlait pour ne pas aller dans les bras de Jean-Simon Leduc. Le réalisateur, Pascal L’Heureux, tentait de l'amadouer en lui disant : «Regarde Joséphine, je suis un chat!» Mais elle lui a répondu : «Non, tu n’as même pas d’oreilles!» Joséphine ne comprenait pas qu’on était en train de jouer une scène, mais elle a tellement bien incarné son rôle.
Devenir comédienne, était-ce pour toi un rêve de petite fille?
Oui, c’est vraiment un rêve d'enfant. Petite, je montais des spectacles. J’adorais les jeux de rôle, la mise en scène, écrire des petites histoires avec mes amis, mon frère, ma sœur et ma cousine. Je suis l'aînée de trois enfants. Aujourd’hui, j’ai 36 ans, mon frère en a 34 et ma sœur 31. Mon frère a deux enfants et ma sœur a une grande fille de huit ans. Je crois qu’on va bien s’amuser à regarder Qui a poussé Mélodie?
Quand as-tu fait de la scène pour la première fois?
C’est drôle parce qu’à l’époque, j’avais dit à mon coiffeur que je voulais devenir comédienne. Lui, il faisait des mises en scène amateurs à Lac-Beauport, d’où je viens. La troupe Les Saltimbaques du Lac était composée d’adultes du coin. Mon coiffeur m’a alors proposé de jouer des rôles d’enfants pour cette troupe. J’étais en sixième année.
As-tu rapidement tenté d’entrer dans une école de théâtre?
J’ai d’abord étudié en administration à l’Université de l'Alberta. J'ai vécu à Edmonton avec mon parrain, ma marraine et ma cousine, principalement pour apprendre l’anglais. Puis, j'ai décidé de revenir au Québec et d’entrer dans le programme de théâtre du cégep de Limoilou. C’est là que Fabien Cloutier est devenu mon professeur. J’y ai passé deux ans avant de passer mes auditions pour une école de théâtre.
Depuis ta sortie du Conservatoire de théâtre de Montréal en 2013, tu as écrit des pièces de théâtre, dont une qui a été adaptée au cinéma, soit Ligne de fuite.
J’ai cette passion pour l'écriture de scénarios, la création d'histoires. Mon père était un cinéphile, donc j'écoutais beaucoup de films avec lui quand j'étais jeune. Ça a contribué à cet imaginaire et à ma passion pour l’écriture.
Tu étais l’actrice principale dans la série La candidate. Peux-tu nous en parler?
Le rôle d'Alix Mongeau, cette technicienne en pose d'ongles qui se retrouve candidate aux élections, a été un véritable cadeau. J’ai adoré ce personnage! Il m’a permis de faire ressortir la part de moi qui aime vraiment les gens. Pendant mes études, je travaillais dans un bar, et Alix a fait remonter mon côté barmaid; celle qui n’a pas le choix d’avoir un front de bœuf pour s’imposer.
Ton conjoint, Nicolas, et toi êtes de grands passionnés de rénovation.
Mon chum est charpentier, il est vraiment impressionnant. On s’est acheté un duplex, qu’on est en train de rénover. On fait tout nous-mêmes. Moi, je suis sa helper. Je m’occupe du sac à rebuts. C'est moi qui passe l’aspirateur. C'est moi qui fais les voyages à l'écocentre. Je peux te vider une boîte de camionnette pleine de stock toute seule.
En 2023, tu as publié une photo de sa demande en fiançailles. Comment as-tu rencontré Nicolas?
C’est tellement drôle! Avant d’être mon compagnon, il était serveur au bar Sacrilège, à Québec. Quand j'avais 20 ans, il me servait des bières et je le trouvais vraiment beau. Il faisait aussi de l’impro et fréquentait parfois des comédiennes. Moi, je savais que le beau serveur sortait avec une telle ou une autre. C’est finalement Florence Longpré qui l’a fait déménager à Montréal quand ils étaient ensemble. Et tant mieux pour moi! Quand on est tombés célibataires en même temps, j’ai tout fait pour avoir un rendez-vous avec lui. Heureusement, ça a vite fonctionné. Ça fait presque sept ans qu’on est ensemble! On se mariera peut-être éventuellement, mais là, on se concentre sur nos rénos.
Qu’est-ce qui s’en vient pour toi?
J'espère une saison 2 de Qui a poussé Mélodie? et de la série Dernière seconde, qui sera diffusé sur illico+ en 2025. Dans cette série, j’incarne une démineuse, c'est-à-dire que je désamorce des bombes. C'est quelque chose de complètement nouveau pour moi de jouer une policière. Je suis aussi de la série L'aréna et du film Menteuse, qui sortira l'été prochain.
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