Ron DeSantis se retire de la course à l’investiture républicaine et il soutiendra Trump
L’inculpation de Donald Trump en mars 2023 a eu un effet de ralliement pour les partisans de l’ex-président, et elle a été un «point de fracture» dans la campagne de Ron DeSantis
![Photo portrait de Laurent Lavoie](/_next/image?url=https%3A%2F%2Fm1.quebecormedia.com%2Femp%2Femp%2FLaurent_Lavoie0a26fa88-74fd-4645-a0c4-2038507c82cc_ORIGINAL.jpg&w=3840&q=75)
Laurent Lavoie
Le gouverneur de la Floride, Ron DeSantis, a annoncé dimanche qu'il se retirait de la course à l'investiture républicaine et qu'il soutiendrait Donald Trump en vue de l'élection présidentielle de novembre.
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«Je suspends aujourd'hui ma campagne, a-t-il dit dans une vidéo publiée sur X (anciennement Twitter). Il est clair selon moi que la majorité des électeurs républicains de la primaire veulent donner une autre chance à Donald Trump.»
“Success is not final, failure is not fatal: it is the courage to continue that counts.”
— Ron DeSantis (@RonDeSantis) January 21, 2024
- Winston Churchill pic.twitter.com/ECoR8YeiMm
Ron DeSantis, aux positions dures sur l'immigration et l'avortement, est arrivé deuxième lors des caucus de l'Iowa de lundi dernier, loin derrière Donald Trump, avec 21% des voix contre 51% pour l'ancien président.
«Je ne peux pas demander à nos bénévoles de donner de leur temps et de leur argent si nous n'avons pas un chemin clair vers la victoire», a-t-il justifié dans sa vidéo.
«J'ai eu des désaccords avec Donald Trump, comme sur la pandémie de coronavirus», mais «Trump est meilleur que le sortant actuel, Joe Biden», a ajouté l'homme de 45 ans.
Son annonce intervient à deux jours des primaires dans l'État du New Hampshire.
Pour l’heure, l'ancienne ambassadrice des États-Unis à l'ONU et ex-gouverneure de la Caroline du Sud, Nikki Haley, est la dernière personne à demeurer dans l’investiture républicaine contre Donald Trump.
«Point de fracture»
Quant à DeSantis, l’un des facteurs principaux qui auraient joué en sa défaveur serait la première inculpation de Donald Trump, pour avoir acheté le silence d’une actrice pornographique.
Cette procédure judiciaire sans précédent aux États-Unis à l’endroit d’un président a été un «point de fracture», selon Rafael Jacob, chercheur associé à la Chaire Raoul-Dandurand.
«Ça a créé un effet de ralliement extraordinaire» pour Trump, souligne l’expert.
![Donald Trump, candidat à la présidence américaine, le 16 janvier dernier](/_next/image?url=https%3A%2F%2Fm1.quebecormedia.com%2Femp%2Femp%2F8dab1b70-b4dc-11ee-a6d6-3701d1640652_ORIGINAL.jpg%3Fh%3D800%26impolicy%3Dcrop-resize%26w%3D1200%26width%3D1600%26x%3D0%26y%3D0&w=3840&q=75)
Parallèlement, des tensions au sein même de l'équipe de campagne de DeSantis ont été étalées dans les médias américains.
«Est-ce que la campagne de M. DeSantis a fait des erreurs? Oui, mais même si elle avait été parfaite [...], est-ce qu’elle aurait vraiment pu rattraper [Trump] et le battre? Je pense que ça aurait été difficile», résume Rafael Jacob.
Colistier?
À ce stade-ci, ce serait par ailleurs «surprenant» que DeSantis soit nommé colistier du milliardaire américain, soit son potentiel vice-président, ajoute l’expert en politique américaine.
Il faut savoir que la Constitution américaine interdit aux candidats présidentiels et vice-présidentiels d’un même parti de venir du même État, souligne M. Jacob.
![Rafael Jacob, chercheur associé à la Chaire Raoul-Dandurand](/_next/image?url=https%3A%2F%2Fm1.quebecormedia.com%2Femp%2Femp%2F62165724_11582380f825e4-f330-4a2f-a788-aee61b9588d5_ORIGINAL.jpg%3Fh%3D659%26impolicy%3Dcrop-resize%26w%3D1172%26width%3D1600%26x%3D0%26y%3D0&w=3840&q=75)
C’est une situation qui s’appliquerait à DeSantis et Trump, comme le premier est le gouverneur de la Floride et que le second en est un résident.
Autre argument à considérer: l’ex-président a ouvertement critiqué DeSantis pour son manque de loyauté en osant l’affronter comme candidat à l’investiture républicaine.
Trump lui avait accordé son appui, en 2018, pour qu’il remporte le poste de gouverneur.
«Il était mort comme chien, il était un politicien mort», avait-il illustré auprès des journalistes l’an dernier, selon Politico.
– Avec TVA Nouvelles