Victorieux à Roland-Garros, Denis Shapovalov anticipe son réveil matinal
Est-ce que son genou tiendra le coup?
![](/_next/image?url=https%3A%2F%2Fm1.quebecormedia.com%2Femp%2Femp%2F51422c60-fe0b-11ed-92dc-d1660cdba495_ORIGINAL.jpg&w=3840&q=75)
Mylène Richard
PARIS | À la suite de sa victoire en cinq manches au premier tour à Roland-Garros, lundi, Denis Shapovalov était à la fois fier et préoccupé.
• À lire aussi: Roland-Garros: mal en point, Félix Auger-Aliassime s’incline
• À lire aussi: Roland-Garros: «C’était un supplice», selon l’entraîneur de Félix Auger-Aliassime
• À lire aussi: Roland-Garros: déjà terminé pour Rebecca Marino
Fier, parce qu’il venait de battre le jeune Américain Brandon Nakashima, 6-4, 7-5, 4-6, 3-6 et 6-3 au bout de 3 h 47 min.
Préoccupé, parce qu’il ne sait pas dans quel état il se réveillera mardi matin. Il redoute ce moment, celui où il saura si ses douleurs au genou sont réapparues.
«Le problème, c’est le jour suivant un match, a souligné l’Ontarien de 24 ans en conférence de presse. C’est là que le bât blesse.»
«Shapo» souffre depuis octobre dernier. Le mal vient et repart sans crier gare. Il ne sait jamais comment son corps va réagir.
«J’ai commencé à avoir très mal au genou à Vienne, l’an passé, pendant la finale face à Daniil [Medvedev]. J’ai joué quelques matchs, mais c’était très douloureux. J’ai nourri l’espoir qu’en jouant beaucoup ou qu’avec une pause, qu’en consultant un kinésiologue, ça disparaîtrait, mais ça n’a pas été le cas.»
- Écoutez le segment sportif de Jean-François Baril diffusée chaque jour en direct 17 h 15 via QUB radio :
Incapable d’en coller deux
Le 26e favori à Paris a entamé la nouvelle saison en Australie, où ça s’est bien déroulé. Puis, la douleur est revenue. Il n’a depuis jamais réussi à signer deux victoires de suite.
«Je pouvais jouer quelques matchs, un, deux, mais ce sont les jours suivants qui étaient difficiles, jusqu’à ce que je ne sois plus en mesure de jouer.»
Après le tournoi de Miami en mars, le gaucher a pris une pause pour recevoir des traitements. Trois semaines plus tard, tout était beau à Barcelone, mais ça s’est gâté à Madrid, surtout en disputant la compétition en double. Il a donc fait l’impasse sur Rome afin d’être fin prêt pour Roland-Garros.
Jusqu’ici, ça va à Paris
Vendredi, Shapovalov était tout sourire à l’entraînement avec son nouveau coach, Matt Daly, avec qui il travaille depuis deux semaines seulement.
Dimanche, au premier tour du deuxième événement majeur de la saison, Shapovalov a bien entamé son affrontement contre Nakashima en enlevant les deux premières manches.
Mais pendant que le Français Benoit Paire soulevait les passions à côté sur le court Suzanne-Lenglen – il s’est finalement incliné en cinq sets face à la 14e tête de série, le Britannique Cameron Norrie –, Nakashima a pris tranquillement ses aises.
L’Américain de 21 ans avait atteint la demi-finale à Lyon il y a quelques jours, perdant devant l’éventuel champion, le jeune Français Arthur Fils, qui avait profité du forfait de Félix Auger-Aliassime, blessé à l’épaule droite, en quarts de finale.
Le 45e joueur au monde a donné du fil à retordre à Shapovalov lors des deux engagements suivants, mais le Canadien a réussi à le briser et à confirmer son bris au set décisif.
«C’était un match difficile des deux côtés», a commenté «Shapo». «Il s’est montré brillant, mais j’ai été en mesure de le renverser à la fin.»
▶ Le dernier espoir de l’unifolié en simple masculin affrontera pour la première fois de sa carrière au deuxième tour l’Italien Matteo Arnaldi, 106e mondial, tombeur du Colombien Daniel Elahi Galan, 91e.