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L'article provient de TVA Sports
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Roland-Garros: à 18 ans, Cori Gauff est prête

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Jessica Lapinski

2022-06-02T16:26:46Z
2022-06-02T17:25:01Z
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Elle a reçu son diplôme de l’école secondaire avant Roland-Garros et deux semaines plus tard, la voici dans une finale du Grand Chelem pour la première fois de sa carrière. À 18 ans, l’Américaine Cori Gauff tentera dimanche d’être celle qui freinera l’improbable séquence victorieuse de la numéro 1 mondiale, la Polonaise Iga Swiatek.

À peine majeure au Québec et loin de l’être encore dans son pays, Gauff est pourtant attendue depuis longtemps à ce stade d’un tournoi majeur. À 15 ans, elle battait à Wimbledon sa compatriote Venus Williams.

Le jeu des comparaisons n’a pas tardé aux États-Unis, où les amateurs de tennis sont en quête de leur prochaine championne alors que Venus et sa cadette Serena ont maintenant la quarantaine et sont quasi disparues du circuit.

Mais il fallait encore du temps à la prodige, reconnue pour sa rapidité et son excellent revers, afin de répondre aux immenses attentes placées sur ses épaules.

Entre cette victoire contre Williams au premier tour au All England et cette finale à la Porte d’Auteuil, elle a remporté deux titres de la WTA et atteint le 15e rang mondial, en avril.

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«Maintenant, je suis prête [à gagner un Grand Chelem]. Mais j’essaye de ne pas me mettre de pression, parce qu’il y a une fine frontière entre le fait de croire en soi, et aussi de se mettre trop de pression», a affirmé, jeudi, la plus jeune finaliste dans un majeur depuis la Russe Maria Sharapova, en 2004.

Jeune et conscientisée

Avant Paris, Gauff, 18e favorite, n’avait jamais passé le stade des quarts dans un tournoi majeur. La voici maintenant en finale sans avoir échappé une seule manche de toute la quinzaine.

Dans le carré d’as, elle a survolé la tombeuse de la Québécoise Leylah Fernandez, l’Italienne Martina Trevisan, 59e mondiale, 6-3 et 6-1.

Et au-delà de sa performance magistrale, ce sont les mots « cesser la violence par arme à feu » (end gun violence), signés sur la lentille de la caméra au terme du match, qui ont retenu l’attention.

«Je me suis levée en me disant : “il y a eu une nouvelle fusillade” [faisant quatre morts dans un hôpital en Oklahoma jeudi], et c’est fou, a pointé Gauff. C’est une thématique qui me tient à cœur depuis longtemps. Il faut vraiment faire quelque chose.»

Car malgré son grand talent, l’Américaine affirme que le tennis n’est pas tout dans sa vie. C’est pourquoi elle était si fière de son diplôme du secondaire, obtenu en conciliant études et tennis professionnel. Elle l’a d’ailleurs célébré en grand avant le tournoi, posant en toge devant la tour Eiffel.

«Il faut que je fasse attention à ce qui m’entoure, pas seulement de me mettre dans une bulle où l’on ne pense qu’au tennis, a-t-elle ajouté. [...] Mon équipe, mes parents m’encouragent. Ils me disent que je peux changer le monde avec ma raquette.»

Deux finales

Mais dimanche, il sera principalement question de tennis dans la vie de « Coco », qui disputera non seulement la finale en simple (vers 9 h, heure du Québec), mais aussi en double féminin aux côtés d’une autre Américaine, Jessica Pegula.

Et à 18 ans, croit-elle qu’elle privera Swiatek, de trois ans son aînée, d’une 35e victoire de suite et d’un deuxième titre à Roland-Garros ?

«Je n’ai rien à perdre à l’affronter, a-t-elle soulevé. C’est certainement la favorite sur papier. Mais lorsque je foulerai le court, je jouerai de manière décontractée, je jouerai mon meilleur tennis, et ce qui arrivera, arrivera.»

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