Roland-Garros: «C’était un supplice», selon l’entraîneur de Félix Auger-Aliassime
Frédéric Fontang n’a pas trouvé facile de regarder son protégé jouer malgré la maladie
Mylène Richard
PARIS | Regarder son protéger diminué tenter de compétitionner en ne pouvant rien faire n’a pas plu à Frédéric Fontang, l’entraîneur de Félix Auger-Aliassime.
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«C’était un supplice pour lui et pour l’équipe aussi», a-t-il souligné lundi en entrevue au Journal après la défaite de Félix, 6-4, 6-4 et 6-3, encaissée aux mains du vétéran Fabio Fognini, au tour initial de Roland-Garros.
«Il faut qu’il se repose et après, on va faire le point dans quelques jours», a ajouté Fontang.
L’aide du soigneur
C’est un Félix affaibli qui s’est présenté sur le Simonne-Mathieu, le troisième court en importance à Roland-Garros, après le Philippe-Chatrier et le Suzanne-Lenglen.
Pas même la foule, passablement divisée entre les deux protagonistes, ni la fanfare présente dans les gradins n’ont réussi à insuffler un brin d’énergie au 10e joueur mondial.
Dès le troisième jeu du match, «FAA» a commis trois doubles fautes d’affilée pour voir son service être brisé par son adversaire.
Offrant un jeu sans conviction, Auger-Aliassime n’a pu cacher ses douleurs à la manche médiane et il a demandé l’aide du soigneur.
«J’ai vu le docteur avant le match. Je voulais savoir s’il y a quelque chose que je pouvais prendre, des électrolytes, pour aider pour les crampes. J’étais loin d’être dans une bonne forme. Ç’a aidé un peu, j’ai peut-être eu un peu moins de crampes. Mais après, j’étais loin de pouvoir gagner.»
Fognini en profite
Fognini, 130e au classement de l’ATP, mais qui a déjà été un top 10, en a profité pour faire courir le natif de Montréal.
Au dernier set, Félix n’était plus capable de rejoindre les balles même en s’étirant de tout son long. Chaque jeu semblait pénible et les grimaces étaient nombreuses sur son visage.
Il a réussi quelques beaux coups ici et là, notamment des amortis et des coups droits gagnants, mais sans plus. Rien pour embêter vraiment le vétéran de 36 ans, qui courait toutes les balles comme à la belle époque.
«Quand un grand champion comme lui arrive en Grand Chelem, il joue même s’il a mal, a dit Fognini au sujet de Félix. Ça m’est déjà arrivé. Je suis désolé pour lui. Je lui souhaite de se remettre.»
Celui qui en est à son 16e Roland-Garros croisera le fer au deuxième tour avec l’Australien Jason Kubler, 69e mondial.