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L'article provient de Le Journal de Montréal
Éducation

Retour en classe maintenu le 17 janvier, des millions de tests rapides seront distribués

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Photo portrait de Dominique  Scali

Dominique Scali

2022-01-05T17:59:35Z
2022-01-06T03:46:47Z
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Même s’il ne peut en être sûr, le ministre de l’Éducation Jean-François Roberge se dit « très confiant » que les élèves du primaire et du secondaire seront de retour à l’école le 17 janvier. Voici les principales mesures qui ont été annoncées mercredi en vue de cette rentrée en pleine flambée d’Omicron. 

• À lire aussi: 140 millions de tests rapides envoyés aux provinces en janvier

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De nouveaux tests rapides pour les familles 

Comme avant Noël, chaque élève recevra une nouvelle boîte de cinq tests rapides dès son retour à l’école, puis une seconde boîte en février. C’est donc quelque 7,2 millions d’autotests qui seront distribués aux élèves sur une période de deux mois. 

 

  • Écoutez l'entrevue avec le ministre de l'éducation Jean-François Roberge sur QUB radio :    

 

Des tests PCR pour le personnel scolaire 

Contrairement à l’ensemble de la population, le personnel des écoles sera ajouté aux travailleurs essentiels ayant accès aux tests de dépistage PCR, et ce, à compter du 15 janvier. Ils pourront également devancer leur rendez-vous de vaccination pour la 3e dose. 

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Examens et bulletins repoussés 

Les examens du ministère qui étaient prévus au début janvier sont reportés aux semaines du 24 et du 31 janvier. Le premier bulletin sera également repoussé de deux semaines, soit le 11 février. « C’est une bonne nouvelle. On va prendre le temps de faire les choses correctement plutôt que de les garrocher », dit Josée Scalabrini, présidente de la Fédération des syndicats de l’enseignement. 

Mais pour les parents, c’est une moins bonne nouvelle. « Le bulletin, c’est le principal outil de communication avec les parents. Je connais des parents qui n’ont aucun retour des enseignants depuis le début de l’année », dit Kévin Roy de la Fédération des comités de parents du Québec.

  • Écoutez la réaction de Marwah Rizqy, porte-parole de l’opposition officielle en matière d’éducation   

 

Des lecteurs de CO2 d’ici février 

D’ici vendredi, plus de la moitié (54 %) des lecteurs de CO2 auront été livrés dans les écoles, incluant toutes les classes qui avaient été ciblées comme prioritaires en raison de leur mauvaise aération. L’opération devrait être complétée pour 100 % des classes en février, estime M. Roberge. À l’origine, les lecteurs devaient être installés dans toutes les écoles pour la fin décembre. Lorsque la qualité de l’air est mauvaise, la principale solution reste d’ouvrir les fenêtres. Des centaines d’échangeurs d’air ont été distribués et d’autres pourraient l’être sur demande, ajoute le ministre. 

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Fini, les bilans quotidiens 

C’est la fin des bilans quotidiens du nombre de cas positifs dans les écoles. Maintenant que le virus est pratiquement endémique et que les tests PCR ne sont réservés qu’à certaines catégories de personnes, la Santé publique ne peut plus se fier à un nombre de nouveaux cas pour évaluer la situation, explique le Dr Horacio Arruda. Les experts se baseront dorénavant sur les tendances d’hospitalisations et travaillent à développer une plateforme d’autodéclaration. « Il va falloir qu’en éducation, on s’adapte » à cette nouvelle méthode, résume M. Roberge.    

D’autres mesures annoncées  

  • Le masque chirurgical bleu en tout temps à l’école 
  • Les élèves auront droit à plus de 2 masques par jour 
  • Pas de masque N95 pour les profs 
  • Les services de garde scolaires pourront exceptionnellement être accessibles aux enfants de certains travailleurs non essentiels   

Les parents déçus par l’annonce  

Le plan annoncé mercredi n’est ni rassurant ni réaliste en vue d’un retour en classe le 17 janvier, croient des représentants de parents qui ont l’impression de rejouer sans cesse « dans le même film ».

« Je ne vois rien de nouveau qui nous permette de croire à une réouverture [sécuritaire] le 17 janvier. En fait, il n’y en a pas, de plan », lâche Kévin Roy, président de la Fédération des comités de parents du Québec.

« Je m’attendais à plus [...] Le premier ministre nous avait dit que [les responsables] allaient tout faire pour garder les écoles ouvertes. Bien là, ils ne font rien », s’impatiente-t-il.

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Le ministre Roberge s’est notamment félicité mercredi du fait que le basculement vers l’école virtuelle ne posait plus problème dans le réseau. « Si c’était si bon que ça, l’école virtuelle, on ne serait pas en train de repousser les examens et bulletins », abonde dans le même sens Sylvain Martel, co-porte-parole du Regroupement des comités de parents autonomes du Québec. 

Pas rassurant

« On n’est pas dupes », dit M. Martel, qui remarque un « décalage » entre l’optimisme du ministre Roberge et les signaux envoyés par les autres décideurs du même gouvernement.

« On a fermé au complet les écoles à 3000 cas. Et là, on compte les rouvrir à 15 000 cas [...] Si l’exercice se voulait rassurant, c’est complètement manqué. »

Les parents ont noté que rien de nouveau n’a été annoncé pour améliorer la qualité de l’air en classe, autre que de mesurer le taux de CO2 et d’ouvrir les fenêtres. Rien non plus sur la santé mentale des jeunes, le décrochage ou la réussite scolaire, ajoutent-ils. 

« On nous dit qu’il va falloir apprendre à vivre avec le virus [...] Mais quand on va être rendus à la 6e vague, est-ce qu’on va encore fermer les écoles ? » s’interroge Kévin Roy.

Profs absents

Du côté des directions d’école, on souligne que des questions restent sans réponse, notamment quant à l’absence d’un grand nombre d’enseignants en raison de la propagation d’Omicron.

« Est-ce qu’un directeur pourrait fermer son école s’il manque trop de monde ? On n’a aucune balise », dit Kathleen Legault, de l’Association montréalaise des directions d’établissement scolaire.  

« On nous dit que les protocoles [de gestion des cas] sont en train d’être révisés. Faudra les connaître rapidement », insiste Nicolas Prévost, de la Fédération québécoise des directions d’établissement d’enseignement.

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