Robbie Ray: une question de persévérance
Agence QMI
Déclaré vainqueur du trophée Cy-Young dans la Ligue américaine mercredi, le lanceur Robbie Ray, qui portait les couleurs des Blue Jays de Toronto la saison dernière, représente un bel exemple de persévérance.
Il suffit de jeter un coup d’œil sur ses statistiques de la campagne 2020, partagée entre les Diamondbacks de l’Arizona et les Jays, pour s’en convaincre. Cette année-là, il avait conclu la compagne avec une moyenne de points mérités globale de 6,62.
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«C’est une question de persévérance et d’être en mesure de surmonter l’adversité, a résumé Ray, cité sur le site web des Jays après l’obtention du trophée remis au lanceur par excellence de l’Américaine. Mentalement, je suis aussi fort que n’importe qui. Je me mets de la pression pour être excellent à chaque fois que je suis au monticule. Le côté mental a toujours été là, il fallait simplement que je m’ajuste au niveau physique.»
Concrètement, Ray a modifié sa mécanique, revenant à une motion qui lui avait procuré davantage de succès plus tôt dans sa carrière. Résultat : un dossier de 13-7 et une moyenne de 2,84 en 32 départs. Il a par ailleurs totalisé 248 retraits au bâton en 193 manches et un tiers passées sur la butte.
«C’est merveilleux de pouvoir en parler, maintenant que j’ai remporté le trophée, a poursuivi Ray. Je suis super excité et je cherche simplement à bâtir là-dessus, de continuer à m’améliorer à chaque jour.»
Une récompense payante
Âgé de 30 ans, Ray pouvait difficilement gagner le Cy-Young à un meilleur moment. Celui qui gagnait un salaire annuel de 8 millions $ avec les Blue Jays, la saison dernière, pourrait bientôt toucher le gros lot.
Comme le joueur d’avant-champ des Jays Marcus Semien, Ray a décliné l’offre qualificative de 18,4 millions $ pour disputer la prochaine saison à Toronto. À titre de joueur autonome, le lanceur gaucher risque plutôt d’obtenir un payant contrat à long terme, que ce soit avec la formation torontoise ou ailleurs.
Peu importe ce que l’avenir lui réserve, Ray est seulement le quatrième joueur (pour un total de cinq titres) dans l’histoire des Blue Jays à gagner le trophée Cy-Young après Pat Hentgen (1996), Roger Clemens (1997 et 1998) et Roy Halladay (2003). Peu d’observateurs auraient cru qu’il inscrirait ainsi son nom dans les annales du club torontois.