Rizzuto, mafia et violence: le ministre Bonnardel trop optimiste, selon d’ex-policiers

D’ex-policiers jugent trop optimiste le ministre François Bonnardel qui ne croit pas que la tentative d’assassinat d’un mafieux à Laval puisse engendrer une nouvelle vague de violence armée dans la région métropolitaine. 

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«Il n’y a rien qui nous laisse croire ça», s’est exclamé le ministre à l’émission «Le Bilan» à LCN.

Or, rien n’est moins sûr, selon des policiers retraités consultés par le Journal.

«Il est rare que l’on ait des attentats sur une personne importante dans le crime organisé et que ça vienne de façon isolée», soutient André Durocher, ancien inspecteur au Service de police de la Ville de Montréal.

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Il faut s’attendre à des répliques

«Quand ça commence [historiquement], il y a toujours une série de répliques qui suit, poursuit M. Durocher. On ne s’en laisse pas imposer, normalement.»

Son point de vue est partagé par Stéphane Wall, superviseur retraité au SPVM.

«C’est optimiste, soutient-il. Il y a beaucoup d’instabilité [dans la mafia]. Ça se peut qu’il y ait d’autres règlements de compte.»

André Gélinas, sergent-détective retraité du SPVM, estime pour sa part que ce qui peut suivre après un tel événement est toujours difficile à prévoir.

«On n’a pas de boule cristal. Autant lui [le ministre Bonnardel] que nous, on ne sait pas vraiment ce qui va s’en venir.»

Il confirme également qu’il existe une instabilité dans la mafia qui s’explique par le déclin du clan Rizzuto depuis les dernières années.

«Des fois c’est un peu comme dans l’ordre des choses qu’à moment donné, il y ait une contestation du régime en place. Ça peut être ça.»

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Une méthode «vraiment préoccupante»

Selon M. Durocher, le ministre Bonnardel devrait être particulièrement inquiet de la manière dont s’est effectuée le tentative de meurtre hier.

«Qu’ils se tirent entre eux, parfait. [...] Mais quand ça se fait en pleine heure de pointe comme ça avec des véhicules qui bougent, il peut y avoir une balle perdue. Il y a du monde innocent là-dedans. Ça, c’est vraiment préoccupant.»

Il estime qu’il est trop tôt pour expliquer pourquoi les assaillants ont choisi d’agir de la sorte, mais il souligne que «ce n’est pas la signature de la mafia».

-Avec l’Agence QMI