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L'article provient de TVA Nouvelles

Rien ne va plus pour les Fêtes

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Anne Caroline Desplanques | Journal de Montréal

2021-12-16T10:09:31Z
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De nombreux Québécois annulent leurs plans du temps des Fêtes en réponse aux appels à la prudence des autorités gouvernementales face à la propagation rapide du variant Omicron.

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Alors qu’il y a une semaine, on se réjouissait de pouvoir enfin se réunir à 20 personnes vaccinées au réveillon, tout s’est écroulé dans les dernières heures.

En à peine cinq minutes, un café-traiteur d’une tour de bureaux du centre-ville de Montréal a perdu 1250 $ en réservation, les partys de bureau étant annulés un à un.

Même scénario pour les restaurateurs et les voyagistes qui ont vu leurs espoirs de regarnir leurs caisses s’évaporer comme neige au soleil, débordés qu’ils sont par les annulations.

C’est que les mauvaises nouvelles s’accumulent rapidement. 

D’abord, la Direction régionale de la santé publique (DRSP) de Montréal a recommandé hier d’éviter les célébrations en présentiel en milieu de travail et les partys de fin d’année.

Écoutez l’entrevue de Roxane Borgès Da Silva, professeure à l’école de Santé publique de l’Université de Montréal :

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« Avant le temps des Fêtes, on doit essayer de ralentir la transmission communautaire », a demandé la Dre Mylène Drouin, directrice de la DRSP.

D’après les modélisations de la Santé publique fédérale, le Québec pourrait compter plus de 3000 cas journaliers d’ici la fin de l’année si la province maintient ou augmente ses niveaux de transmission. 

Déjà, le bilan provincial s’est alourdi de 2386 infections et de quatre décès tandis que le nombre d’hospitalisations progresse.

Écoutez le résumé de Philippe-Vincent Foisy et Maude Boutet sur QUB radio:

Des mesures plus fermes  

Dans ce contexte, François Legault n’exclut plus de limiter le nombre de jours où il sera permis de se rassembler à 20 à Noël ou encore de prolonger les vacances scolaires devant la montée du variant Omicron. 

« Ce ne serait pas responsable de ne pas regarder toutes les possibilités », a-t-il lâché à son arrivée à Québec, hier, pour le caucus de son parti.

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Ottawa a une fois de plus appelé les provinces et territoires à réviser les assouplissements liés aux rassemblements.

L’Ontario a pris les devants sur ce front en annonçant hier une réduction de 50 % du nombre de personnes permises à l’intérieur lors d’événements sportifs et culturels durant les Fêtes. 

Tandis que Québec enverra des tests rapides à tous lundi, le gouvernement ontarien offrira une troisième dose à tous les 18 ans et plus, imitant ainsi le Royaume-Uni, qui a mobilisé l’armée et des milliers de volontaires pour une autre dose administrée le plus vite possible. Ce pays a enregistré un nouveau record hier avec 78 610 cas positifs en 24 heures.

Au même moment, l’agence européenne chargée des épidémies appelait à une « action forte » et « urgente » face à la progression rapide du variant Omicron, car « la vaccination seule ne suffira pas ».

« Je pense que la planète est pas mal dans le trouble », s’est de fait inquiétée la Dre Caroline Quach, du CHU Sainte-Justine. 

Face à l’incertitude, Ottawa maintient pour le moment les frontières ouvertes, mais déconseille maintenant vivement aux Canadiens de voyager.

« Aux gens qui planifient de voyager, je dis très clairement : ce n’est pas le moment de voyager », a averti le ministre fédéral de la Santé, Jean-Yves Duclos.

Propagation  

Il a expliqué que les Canadiens qui voyagent risquent non seulement d’attraper le virus, mais aussi d’être coincés à l’étranger en raison des restrictions de voyage imposées par de plus en plus de pays.

M. Duclos a prévenu que des mesures plus drastiques pourraient être imposées à tout moment aux frontières ici, même si le dépistage obligatoire à l’aéroport des voyageurs n’est toujours pas effectif, plus de trois semaines après l’annonce.

En attendant, le variant Omicron se propage « à un rythme que nous n’avons jamais vu avec aucun autre variant », a averti l’Organisation mondiale de la santé, ce qui laisse craindre que plus de non-vaccinés soient atteints et viennent surcharger le réseau de la santé.

Les premières données scientifiques disponibles sur Omicron laissent croire néanmoins que malgré sa contagiosité, ce variant pourrait bien être moins virulent que ses proches cousins.

En Afrique du Sud, une étude regroupant 78 000 cas a conclu que le risque d’hospitalisation était 29 % moindre qu’avec la souche originelle du virus et 23 % moindre qu’avec Delta.

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