Retrouver l'odorat après la COVID-19

Si près de 60 % des personnes infectées par la COVID-19 ont perdu l’odorat, près de 10 % d’entre elles apprennent à vivre avec ce symptôme persistant, mais des chercheurs tentent de les aider grâce à une étude.

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Selon le professeur au Département d’anatomie de l’Université du Québec à Trois-Rivières, Johannes Frasnelli, les symptômes perdurent de quelques semaines à plusieurs mois.

«Parfois ce sont des gens qui ont contracté la COVID dans la première vague et qui ont toujours un problème de l’odorat. Donc les gens qui vont nous contacter sont typiquement dans un esprit assez déprimé.»

Denis Beaudin a contracté la COVID-19 en décembre dernier. Il estime que son odorat fonctionne à seulement 15 ou 20 %. Il remarque tout de même que certains parfums reviennent, mais très lentement.

Mais il prend la situation avec un grain de sel. «J’ai gagné le grand prix pour remplacer la litière !»

Pour certains, ne rien sentir est beaucoup plus problématique, puisqu’il est impossible de sentir l’odeur de fumée en cas d’incendie ni même de sentir son odeur corporelle.

«Ça amène une certaine détresse psychologique et sociale», a estimé la Dre Josiane Bégin-Bolduc, oto-rhino-laryngologue à l’hôpital de Trois-Rivières. «Les gens doivent adapter comment ils mangent, comment ils cuisinent.»

La médecin et les chercheurs de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) entament le troisième volet de leur étude élargie pour tester l’entraînement olfactif à base d’échantillons d’odeurs.

Les résultats sont déjà prometteurs après les deux premiers essais, puisque les gens ont l’impression que leur odorat s’est amélioré.

Une centaine de participants sont d’ailleurs recherchés pour cette étude.