À la retraite, la mère de Marie Soleil Dion est devenue comédienne comme sa fille
François Hamel
Passer un moment en compagnie de Marie Soleil Dion et de sa mère, Anne Boulianne, nous permet de voir à quel point elles sont proches l’une de l’autre. Rencontre avec deux grandes complices!
• À lire aussi: Un nouveau défi de taille pour Marie Soleil Dion
Anne, d’abord, parlez-nous de Marie Soleil. Comment était-elle, enfant?
Anne: Elle a toujours été douce et calme. Elle a toujours eu un bon caractère. C’était l’enfant rêvée! Elle m’a fait une crise une fois — elle devait avoir trois ans — au centre d’achats. (rires) C’est tout.
Marie Soleil, vous êtes fille unique. Comment décririez-vous votre enfance?
Marie Soleil: Sur ma rue, j’avais quand même beaucoup d’amis. D’ailleurs, je vois encore souvent l’une d’entre elles, Marie-Christine Bouillon, qui est journaliste à Radio-Canada. Elle est comme ma sœur et elle est d’ailleurs la marraine de mon gars. Je la connais depuis que je suis née. Elle est elle-même enfant unique. Nous, on jouait beaucoup dehors, et j’aimerais que mon gars se fasse lui aussi beaucoup d’amis sur notre rue.
En outre, vous êtes très liée à votre mère. Est-ce que ça a toujours été comme ça?
M. S.: Oui, on a toujours été proches. Mes parents se sont séparés quand j’avais sept ans et j’ai habité avec ma mère jusqu’à 21 ans. Mais même après mon premier déménagement en appartement, elle et moi, on se parlait chaque jour ou presque. Depuis que j’ai Léon, notre relation est encore plus forte.
• À lire aussi: Marie Soleil Dion devient rousse, et le résultat est absolument magnifique
A.: J’ai quitté Québec et j’ai déménagé à Boucherville pour être plus proche de mon petit-fils.
M. S.: Elle l’a fait il y a quatre ans, à la naissance de Léon. Il a vu le jour en novembre et elle est arrivée à Boucherville en juin. Je n’ai pas eu besoin de nounou.
A.: Léon, c’est l’amour de ma vie. En plus, il est né un 11 novembre, le jour de mes 65 ans. Il a été mon cadeau de fête. J’ai même assisté à l’accouchement. Sauf que j’ai dit à ma fille que si jamais elle avait un autre enfant, je ne répéterais pas cette expérience-là. J’ai trouvé ça trop dur de la voir souffrir.
M. S.: Elle m’a dit: «C’est le plus beau moment de ma vie, mais je ne veux plus jamais le revivre.»
• À lire aussi: Les vedettes québécoises partagent des photos pour défendre l'allaitement en public
Léon a souvent été hospitalisé en 2019. Pourquoi?
M. S.: L’un de ses reins ne fonctionne pas. Il a eu à ce moment-là des infections à plusieurs reprises et a pris des antibiotiques pendant deux ans, jusqu’en septembre dernier. Léon ne sera pas opéré tant que son rein déficient ne le dérangera pas. Son rein gauche s’est en revanche développé plus que la normale, parce qu’il compense. Par contre, Léon ne pourra pas pratiquer certaines activités sportives, pour éviter toute blessure possible à son rein gauche.
Anne, comment se passe votre relation avec votre petit-fils?
A.: Quand je ne suis pas là, Léon s’ennuie. Cet hiver, je suis allée en Floride à deux reprises. Il disait: «Maudite Floride!» (rires)
M. S.: D’ailleurs, on retourne tous en Floride très bientôt, pour une dizaine de jours.
Anne, après une carrière de 35 ans dans le domaine de l’enseignement, vous êtes devenue comédienne.
A.: Oui, j’ai été enseignante pendant 25 ans et directrice d’école pendant 10 ans. J’ai pris ma retraite à 55 ans. Cinq plus tard, je devenais comédienne dans la série Les détestables.
Comment cette opportunité s’est-elle présentée?
A.: Marie Soleil m’a envoyé des informations sur le fait que la maison de production derrière la série était à la recherche de comédiens. C’est un domaine qui m’a toujours intéressée. Quand j’enseignais, je montais des pièces de théâtre avec mes élèves. Mon père jouait lui-même dans des pièces. Alors j’ai passé deux auditions et j’ai été retenue, sans jamais dire que Marie Soleil était ma fille. J’ai des contrats depuis ce temps-là et j’adore ça.
Vous avez entre autres joué toutes les deux ensemble dans la websérie Gazebo, que vous avez écrite, Marie Soleil, avec votre conjoint, Louis-Olivier Mauffette.
A.: Oui, j’ai eu trois jours de tournage.
• À lire aussi: Marie Soleil Dion et Louis-Olivier Mauffette jouent dans une série fortement inspirée de leur vie
Vous aidez-vous à pratiquer vos textes?
M. S.: C’est davantage Louis (Louis-Olivier) qui l’aide. Je suis zéro pédagogue! (rires)
A.: C’est toujours Louis qui m’aide à préparer mes auditions. C’est lui, mon coach!
M. S.: Il adore ça! Ma mère est tout le temps avec nous. On habite à deux minutes l’une de l’autre. Elle garde beaucoup Léon.
A.: Je tiens quand même à avoir mon propre appartement, où j’ai une chambre pour mon petit-fils et ma petite-fille. Parce que j’ai connu Béatrice, l’aînée de Louis, alors qu’elle était toute jeune. Elle a maintenant 13 ans.
Diriez-vous que vous avez une relation mère-fille idéale?
M. S.: Oui. On n’a jamais eu de problèmes ou de chicanes. Ma mère est la personne la plus généreuse et la plus débrouillarde au monde. Elle est constamment en train d’aider tous les membres de son entourage. Pour elle, il y a toujours une solution.
A.: Et même si je suis séparée de son père depuis plusieurs années, il demeure mon meilleur ami.
M. S.: Lorsque j’ai été acceptée au Conservatoire d’art dramatique de Québec, à 19 ans, j’étais avec ma mère et on a téléphoné à mon père. Il est aussitôt venu nous rejoindre et on est allés manger tous les trois au restaurant.
A: J’ai la meilleure fille au monde. Elle ne m’a jamais déçue, elle ne m’a jamais fait de peine. On s’est toujours tout dit. Je trouve qu’elle est une mère et une belle-mère en or. On a une relation unique, comme j’ai une superbe relation avec Louis. Je suis chanceuse.
Gazebo est diffusée sur Tou.tv Extra.
On peut revoir Contre-offre sur Crave, et la saison 11 de Caméra café sur qub.ca.