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L'article provient de TVA Nouvelles
Politique

Retrait de Siemens pour le tramway: Hyper prudent, Marchand s’abstient de commenter

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Jean-Luc Lavallée | Journal de Québec

2022-12-05T23:40:33Z
2022-12-05T23:49:00Z
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Le maire de Québec marche sur des œufs dans le dossier du tramway. Se disant toujours muselé par la loi, il refuse de commenter le désistement de Siemens pour le contrat des wagons et l’absence de concurrence qui risque de favoriser Alstom.  

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« J’aimerais ça vous répondre mais je ne peux pas. C’est impossible. Je ne peux pas toucher à ça, même avec une perche de dix pieds. On va vous donner l’information quand le processus (d’appel d’offres) va être rendu en bout de course », a répondu Bruno Marchand, lundi, en point de presse. 

Vendredi dernier, Siemens ne s’est pourtant pas retenu de commenter le dossier sur la place publique en confirmant son retrait. L’entreprise souhaitait, à l’origine, déroger aux critères de l’appel d’offres en proposant une solution innovatrice de tramway hybride (à câbles et à batteries). Le gouvernement du Québec, qui finance le projet de 4 G $ à 50 %, exige toutefois une solution « éprouvée » dans un contexte hivernal. 

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À ce sujet, le maire s’est mouillé un peu plus en se rangeant derrière le gouvernement caquiste, affirmant que le projet de Québec ne peut « servir de planche d’essai ». 

Pas un « bar ouvert »

Interrogé sur les impacts du retrait de Siemens pour le contrat de matériel roulant, le maire s’est à nouveau refermé comme une huître. « Je ne peux même pas vous dire qu’on négocie de gré à gré (avec Alstom). Je suis limité par la loi, c’est ainsi », a-t-il répondu. 

De façon plus générale, quant aux inquiétudes « légitimes » sur de potentiels dépassements de coûts dans un contexte inflationniste, le maire a toutefois réitéré que le budget du projet n’est pas illimité, sans toutefois se risquer à fixer un plafond. 

« Bien oui, il y a une limite, je l’ai toujours dit. Le tramway, ce n’est pas un bar ouvert... Ça ne peut pas coûter 10, 12, 15 milliards $. Il faut qu’on en ait pour notre argent dans un contexte de marché qui est présentement très volatile. Si on arrivait avec des consortiums qui nous proposaient des montants complètement exorbitants pour lesquels on n’est pas capables de payer, ça pourrait compromettre le projet », a-t-il laissé tomber. 

« Moi, je pense que (le ministre Jonatan) Julien a eu la meilleure formule. Il faut avoir le juste prix en fonction du contexte. On ne peut pas faire abstraction du contexte. On va voir ce qu’on a comme informations et comme propositions des différents consortiums pour chacun des différents appels d’offres et on va l’analyser », a ajouté le maire. 

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Pas question de couper le tracé

Comme il l’avait dit il y a un mois et demi, Bruno Marchand a également rappelé qu’il n’est pas question d’amputer le tracé de 19,3 km pour épargner. « Ce projet-là, sa portée ne bouge pas », a-t-il insisté, répondant ainsi à l’hypothèse soulevée par le chef de Équipe Priorité Québec (anciennement Québec 21) Patrick Paquet. 

Le maire a également dit ne pas comprendre comment un parti comme le leur – qui vient de dévoiler une nouvelle identité – peut se targuer de miser sur l’économie tout en se prononçant contre le projet de tramway, à l’aube d’une potentielle récession. Patrick Paquet a répété lundi qu’il faut « mettre le projet sur la glace » et examiner d’autres avenues.

« Environ les deux tiers vont être investis dans des entreprises de la région puis on dirait non ? On veut que notre économie passe au travers des ralentissements qui s’en viennent mais on dit non au tramway ? », a rétorqué le maire en point de presse. 

« Pas catastrophique », dit Villeneuve

Le chef de l’opposition, Claude Villeneuve, estime quant à lui que le retrait de Siemens n’affectera pas significativement les coûts du projet et n’aura « pas un impact catastrophique », contrairement à ce que plusieurs appréhendent, faute de concurrence. 

Comme il l’avait dit en entrevue vendredi, il a de nouveau relativisé l’importance du contrat pour le matériel roulant qui représente environ 20 % du coût total du projet. Un second contrat, beaucoup plus important, sera accordé pour les infrastructures et deux consortiums sont sur les rangs. 

-Avec la collaboration de Taïeb Moalla

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